Se laver moins les mains pourrait sauver la peau des infirmières…

lundi 3 janvier 2011 par Dr Geneviève DEMONET1413 visites

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Se laver moins les mains pourrait sauver la peau des infirmières…

Se laver moins les mains pourrait sauver la peau des infirmières…

lundi 3 janvier 2011, par Dr Geneviève DEMONET

Dermatite des mains parmi le personnel soignant d’un hôpital universitaire avec ou sans eczéma atopique : évaluation des facteurs de risque : Lan, C.-C. E., Tu, H.-P., Lee, C.-H., Wu, C.-S., Ko, Y.-C., Yu, H.-S., Lu, Y.-W., Li, W.-C. and Chen, G.-S. ,

Hand dermatitis among university hospital nursing staff with or without atopic eczema : assessment of risk factors.

dans Contact Dermatitis, no. doi : 10.1111/j.1600-0536.2010.01813.x

 Contexte :

  • Les infirmières sont à risque de dermatite des mains.
  • Même si le terrain atopique a été identifié comme facteur de risque génétique, les facteurs de risque comportementaux associés à la dermatite des mains en condition de travail humide n’ont pas été totalement explorés.

 Objectifs :

  • Cette étude avait pour but de clarifier l’impact de l’eczéma atopique (remplissant les critères de diagnostic dans l’année écoulée) sur la survenue d’une dermatite des mains et d’identifier les facteurs de risques comportementaux parmi les infirmières non atopiques ayant une dermatite de mains.

 Méthodes :

  • Les infirmières du Kaohsiung Medical University Hospital ont été recrutées d’août 2007 à juillet 2009.
  • On a documenté les associations entre les différents facteurs de risque et la dermatite des mains.
  • De plus, les facteurs de risque comportementaux on été évalués parmi les infirmières non atopiques par l’intermédiaire d’une étude observationnelle.

 Résultats :

  • Mille cent trente-deux infirmières ont participé à la première partie de l’étude qui a révélé que les personnes ayant un eczéma atopique avaient un risque 3,76 fois plus élevé de dermatite des mains.
  • Cependant, parmi les 248 infirmières ayant une dermatite des mains, seulement 43 avaient un eczéma atopique.
  • L’étude observationnelle menée sur 140 infirmières non atopiques a identifié la fréquence du lavage des mains comme le facteur de risque comportemental associé à la dermatite des mains.

 Conclusions :

  • Même si l’eczéma atopique est le facteur de risque majeur de dermatite des mains, les personnes ayant un eczéma atopique représentent seulement 17% des infirmières ayant une dermatite des mains.
  • La baisse de la fréquence du lavage des mains est la stratégie la plus efficace pour réduire la survenue de dermatite des mains chez les infirmières non atopiques.

La dermatite atopique est un facteur de risque d’eczéma des mains dans les professions à risque et notamment parmi le personnel soignant.

Cependant, l’atopie ne serait pas le plus grand pourvoyeur de dermatite de mains dans ce milieu.

C’est ce que nous apprend une étude menée dans un hôpital universitaire de Taïwan.

Ce travail s’est déroulé en plusieurs étapes pour évaluer d’une part le risque de dermatite des mains chez les infirmières ayant un eczéma atopique et d’autre part les facteurs de risque de survenue de dermatite des mains chez les infirmières non atopiques.

On a inclus 1132 infirmières et constaté que celles qui avaient un eczéma atopique avaient un risque presque 4 fois plus élevé de dermatite des mains que les autres.

Ces infirmières ne représentaient cependant que 17% du personnel ayant une dermatite des mains. La fréquence du lavage des mains était le premier facteur de risque de survenue de dermatite des mains chez les autres.

Le travail en milieu humide est bien un facteur de risque de dermatite des mains.

Reste à trouver un juste équilibre entre hygiène et protection des mains.

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