Maya l’abeille au secours des allergiques au pollen de bouleau !

mercredi 2 février 2011 par Dr Alain Thillay2729 visites

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Maya l’abeille au secours des allergiques au pollen de bouleau !

Maya l’abeille au secours des allergiques au pollen de bouleau !

mercredi 2 février 2011, par Dr Alain Thillay

Miel au pollen de bouleau pour l’allergie au pollen de bouleau : une étude pilote randomisée, contrôlée. : aSouth Karelia Allergy and Environment Institute, Lappeenranta, and
bDepartment of Allergy, Helsinki University Central Hospital, Helsinki, Finland

dans Int Arch Allergy Immunol 2011 ;155:160-166 (DOI : 10.1159/000319821)

 Rappel :

  • Seuls quelques essais contrôlés randomisés ont été réalisés afin d’évaluer les différents traitements adjuvants dans les troubles allergiques.
  • Cette étude a évalué les effets de l’utilisation pré-saisonnière de miel au pollen de bouleau (PBM ; pollen de bouleau ajouté au miel) ou du miel ordinaire (MO) sur les symptômes et les médicaments pendant la saison pollinique du bouleau.

 Méthodes :

  • Quarante-quatre patients (59% de femmes, âge moyen 33 ans) ayant été diagnostiqués par un médecin comme étant allergiques au pollen de bouleau, ont consommés soit du PBM, soit du MO chaque jour à des quantités croissantes de novembre 2008 à mars 2009.
  • Dix-sept patients (53% de femmes, âge moyen 36 ans) ont été évalués sur leurs médicaments habituels du traitement de leur allergie et ont servi de groupe témoin.
  • D’avril à mai, les patients enregistraient quotidiennement les manifestations de rhinoconjonctivite et des autres symptômes ainsi que leur consommation de médicaments.
  • Cinquante patients ont terminé l’étude.

 Résultats :

  • Pendant la saison pollinique du bouleau en 2009, les patients sous PBM ont fait état d’une baisse de 60% du score symptomatique total (p<0,01), de deux fois plus de jours asymptomatiques (p<0,01) et de 70% de jours en moins avec des symptômes sévères (p<0,001) ; ils ont utilisé 50% moins d’antihistaminiques (p<0,001) comparativement au groupe témoin.
  • Les différences entre les patients sous PBM et le groupes MO ne sont pas significatives.
  • Cependant, les patients PBM ont moins utilisé d’antihistaminiques que l’ont fait les patients MO (p <0,05).

 Conclusions :

  • Les patients, qui prenaient en pré-saisonnier du PBM, avaient, de façon significative, un meilleur contrôle de leurs symptômes que ceux qui n’avaient recours qu’à des médicaments classiques, et, un meilleur contrôle plus discret par rapport à ceux sous MO.
  • Les résultats devraient être considérés comme préliminaires, mais ils indiquent que le miel additionné de pollen de bouleau pourrait servir comme thérapie complémentaire de l’allergie au pollen de bouleau.

Peu d’études à haut niveau statistique existent pour évaluer l’intérêt des thérapeutiques adjuvantes dans le traitement des maladies allergiques IgE dépendantes.

Ici, ces auteurs finlandais tentent de montrer l’intérêt du traitement des allergiques au pollen de bouleau par la prise d’un miel additionné de pollen de bouleau.

Soixante et un sujets ont été enrôlés.

En fait, trois bras, 22 patients sous miel additionné de pollen de bouleau, 22 sous miel ordinaire et 17 patients se contentant d’un traitement symptomatique adapté comme à l’accoutumé.

Le vecteur miel sert ici à masquer la présence du pollen, l’étude est donc en simple aveugle.

L’efficacité est mesurée en fonction d’un score symptomatique et de la consommation médicamenteuse.

Selon ces critères, le groupe miel+pollen fait mieux que le groupe témoin.
Par contre, pas de différences significatives en le groupe miel ordinaire et miel additionné de pollen ; toutefois ces derniers auraient eu moins recours aux anti-histaminiques.

Cette étude est farfelue.

On peut constater qu’en fait que pour les deux groupes « miel » comparativement au groupe témoin, le résultat apparaît probant.

Prescrire du miel dans une quelconque étude, en traitement adjuvant, c’est se servir d’un effet placebo amplifié du fait de la charge symbolique de ce nutriment.

Le symbole concentre tous les signifiants d’un élément et cela de génération en génération, nous en sommes tous imbibés.

Dans l’occurrence de ce travail le patient comme l’expérimentateur y sont sensibles.
Le miel avec le lait sont des aliments premiers.

Le miel est symbole de richesse, de complétude et de douceur.

Il peut donner signe de renaissance dans la mesure où il est le résultat de la transmutation du pollen en miel, symbole d’immortalité.

De plus, le monde moderne hyper-technologique, hyper-scientifique, hyper-médicalisé, quasi illisible pour la majorité des humains renforce à contrario cette symbolique mellifère, le miel comme nutriment naturel qui procure force, santé, capable de guérir.

Le miel en tant qu’hypostase de Dieu.

A l’avenir, si ces auteurs désirent démontrer l’intérêt de l’administration orale de pollen de bouleau chez des allergiques à celui-ci, il serait préférable qu’ils aient recours aux classiques gélules.

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