A quand une batterie standard de l’enfant ?

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A quand une batterie standard de l’enfant ?

A quand une batterie standard de l’enfant ?

mardi 24 mai 2011, par Dr Geneviève DEMONET

Allergènes responsables de dermatite de contact allergique chez l’enfant : revue systématique et méta-analyse : Bonitsis, N. G., Tatsioni, A., Bassioukas, K. and Ioannidis, J. P. A. (2011),

Allergens responsible for allergic contact dermatitis among children : a systematic review and meta-analysis.

dans Contact Dermatitis, 64 : 245–257. doi : 10.1111/j.1600-0536.2010.01860.x

 Contexte :

  • De multiples études ont évalué les divers allergènes dans des populations pédiatriques.
  • Un consensus manque toujours sur les allergènes les plus fréquemment impliqués dans la dermatite de contact allergique.

 Objectifs :

  • Evaluer la proportion de réactions positives pour les allergènes testés chez l’enfant et identifier les allergènes ayant provoqué au moins 1% de réactions positives.

 Méthodes :

  • Il s’agit d’une revue systématique des études sur PubMed (1996-2010) ayant exploré des allergènes dans des populations d’au moins 100 enfants.
  • Les proportions de réactions positives pour chaque allergène ont été combinées avec des modèles d’effets aléatoires entre les études.

 Résultats :

  • Nous avons inclus 49 études avec des données disponibles sur 170 allergènes.
  • Chaque étude avait testé une médiane de 2 allergènes.
  • Parmi les 94 allergènes évalués par au moins deux études, 58 avaient des estimations de réaction positive d’au moins 1% par calcul d’effet aléatoire et pour 21 d’entre eux l’intervalle de confiance 95% assurait que la proportion de réactions positives était d’au moins 1%.
  • Les 5 allergènes de tête testés par au moins deux études comprenaient sulfate de nickel, persulfate d’ammonium, aurothiosufate d’or, thimérosal et toluène-2,5-diamine (p-toluènediamine).
  • Pour la plupart des allergènes, la proportion de réactions positives était plus élevées dans les études publiées après 1995 que dans les études antérieures (p = 0,0065).

 Conclusions :

  • Cette méta-analyse offre un éclairage sur les allergènes ayant la plus forte prévalence dans la population pédiatrique et qui devraient être inclus en priorité dans les séries standard d’allergènes.

La modification du mode de vie est responsable d’une augmentation de l’allergie de contact chez l’enfant. L’exposition allergénique aux métaux (bijoux, matériel d’orthodontie), cosmétiques, teintures capillaires, tatouages, médicaments est plus fréquente que par le passé.

Une revue de la littérature sur PubMed a été effectuée sur les études menées sur les allergènes responsables de dermatite de contact parmi des populations d’au moins 100 enfants.

On a retenu 49 études concernant 170 allergènes dont 94 avaient été évalués par au moins 2 études. Ces travaux portaient sur une médiane de 337 patients avec 57% de filles.

Les enfants étaient âgés de moins de 18 ans sauf dans 2 études ayant inclus des patients jusqu’à l’âge de 19 et 20 ans.

Les allergènes du top 5 étaient sulfate de nickel, persulfate d’ammonium, aurothiosufate d’or, thimérosal et toluène-2,5-diamine (p-toluènediamine). Le nickel sort du lot avec un taux de plus de 10% de positivité.

On trouve ensuite chlorure de palladium, chlorure de cobalt, mercure métallique et chlorure de mercure.

On peut souligner que les seuls sulfate de nickel et chlorure de cobalt font partie de la batterie standard européenne…

Neuf batteries différentes avaient été utilisées pour ces études : la batterie standard européenne, la batterie True Test° ainsi que les batteries standards utilisées par les groupes d’étude portugais, espagnols, italiens, britanniques et nord-américains sur la dermatite de contact.

Les réactions positives étaient plus fréquentes dans les études publiées après 1995 que dans les études plus anciennes.

Ce travail est intéressant mais le mélange de populations d’enfants d’âge différent prête probablement à confusion. Il n’en reste pas moins que les allergènes des produits de décoloration et de coloration capillaire sont à prendre en compte chez l’adolescent.

Une batterie standard pédiatrique devrait comporter les allergènes à l’origine des réactions positives les plus fréquentes mais aussi cliniquement pertinentes.

Ce travail permet d’avancer mais les résultats doivent être interprétés avec précaution en raison d’un biais de sélection des études. Une meilleure présentation des résultats des études à venir s’avère indispensable avant de proposer une liste d’allergènes à tester chez l’enfant…

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