Dosage de la vitamine D chez la mère et le nouveau né et impact sur le développement d’allergie alimentaire dans une étude de cohorte allemande (LINA). : Weisse K, Winkler S, Hirche F, Herberth G, Hinz D, Bauer M, Röder S, Rolle-Kampczyk U, vonBergen M, Olek S, Sack U, Richter T, Diez U, Borte M, Stangl GI, Lehmann I.
Maternal and newborn vitamin D status and its impact on food allergy development in the German LINA cohort study.
dans Allergy 2013 ; 68 : 220–228.
– Contexte :
- Le niveau de vitamine D est connu pour être associé au développement de pathologie atopique ; cependant les données actuelles sont sujettes à controverse.
- Le but de cette étude est de rechercher si les taux de vitamine D chez la mère et au niveau du sang du cordon sont associés au développement d’atopie dans la petite enfance.
– Méthodes :
- Dans l’étude LINA (Lifestyle and environmental factors and their Influence on Newborn Allergy risk), la 25 (OH) vitamine D était mesurée sur des échantillons sanguins de 378 couples mère-enfant pendant la grossesse et à la naissance.
- Les informations concernant les manifestations atopiques des enfants durant leur deux premières années de vie étaient obtenues à partir de questionnaires remplis par les parents pendant la grossesse puis annuellement.
- Les lymphocytes T régulateurs (Treg) étaient détectés sur le sang du cordon par PCR s’intéressant à une région spécifique sur le gène FOXP3.
– Résultats :
- Le taux médian de vitamine D3 maternel était 22.19 ng/ml (14.40-31.19 ng/ml) ; le taux médian de vitamine D3 au cordon était de 10.95 ng/ml (6.99-17.39 ng/ml).
- Il existait une corrélation forte entre le taux maternel et le taux au cordon de vitamine D3 avec une distribution saisonnière.
- La vitamine D3 maternelle et au cordon étaient positivement associées au risque de l’enfant de développer une allergie alimentaire dans les 2 premières années de vie.
- Un taux maternel élevé de vitamine D3 entraîne un risque important de sensibilisation contre des allergènes alimentaires à l’âge de 2 ans.
- Le taux de vitamine D3 au cordon était négativement corrélé au nombre de lymphocytes Treg.
– Conclusion :
- Cette étude démontre qu’un taux élevé de vitamine D pendant la grossesse et à la naissance peut contribuer à augmenter le risque d’allergie alimentaire et va contre l’intérêt de la supplémentation en vitamine D pour protéger des allergies.