Le surpoids augmente la susceptibilité aux polluants intérieurs chez les enfants asthmatiques vivant en condition urbaine. : Kim D. Lu, Patrick N. Breysse, Gregory B. Diette, Jean Curtin-Brosnan, Charles Aloe, D’Ann L. Williams, Roger D. Peng, Meredith C. McCormack, Elizabeth C. Matsui
dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology - April 2013 (Vol. 131, Issue 4, Pages 1017-1023.e3, DOI : 10.1016/j.jaci.2012.12.1570)
– Contexte :
- Etre en surpoids et exposé aux polluants intérieurs, conditions associées à un moins bon équilibre clinique chez les patients asthmatiques, est habituel dans les populations urbaines
- Savoir si le surpoids est un facteur de risque d’effets délétères de l’exposition aux polluants intérieurs sur l’asthme reste inconnu.
– Objectif :
- Etudier l’effet du poids sur la relation entre l’exposition à la pollution intérieure et l’asthme chez les enfants asthmatiques vivant en milieu urbain.
– Méthodes :
- 148 enfants, âgés de 5 à 17 ans, ayant un asthme persistant ont été suivis pendant un an
- Les symptômes d’asthme, les recours médicaux, la fonction pulmonaire, l’inflammation pulmonaire et le niveau de polluants intérieurs ont été évalués tous les 3 mois
- Les données de poids étaient évaluées sur le percentile de l’index de masse corporelle.
– Résultats :
- Les participants étaient principalement des Afro-Américains (91%) et avaient une assurance publique de santé (85%)
- 4% étaient en sous-poids théorique, 52% avaient un poids normal, 16% étaient en surpoids et 28% étaient obèses
- Les sujets en surpoids ou obèses avaient, parmi un certain nombre de symptômes d’asthme, plus de symptômes associés à une exposition à des fines particules mesurant moins de 2.5 µm de diamètre (PM 2.5) que les sujets de poids normal
- Les sujets en surpoids ou obèses avaient aussi plus de symptômes d’asthme associés à une exposition au dioxyde d’azote (NO2) que les sujets de poids normal, bien que ce n’était pas observé pour tous les types de symptômes d’asthme
- Le poids n’affectait pas la relation entre l’exposition aux plus grosses particules mesurant entre 2.5 et 10 µm de diamètre et les symptômes d’asthme
- Les relations entre l’exposition aux polluants intérieurs et les recours médicaux, la fonction ou l’inflammation pulmonaires, n’étaient pas différentes en fonction du poids.
– Conclusions :
- Etre en surpoids ou obèse peut augmenter la susceptibilité aux particules intérieures de PM 2.5 et au NO2 chez les enfants asthmatiques vivant en zones urbaines
- Les mesures visant à faire perdre du poids pourraient réduire les symptômes d’asthme liés aux particules de PM 2.5 et au NO2, et les mesures visant à réduire les taux de polluants intérieurs pourraient être particulièrement bénéfiques chez les enfants en surpoids.