Diminution de l’importance des facteurs de risque environnementaux pour l’asthme de l’enfant de 1996 à 2006. : Anders Bjerg1,2,*, Linnea Hedman2, Matthew Perzanowski3, Göran Wennergren1,4, Bo Lundbäck1 andEva Rönmark2
DOI : 10.1111/cea.12439
dans Vol. 44 Issue 11
Clinical & Experimental Allergy
– Prérequis :
- La forte augmentation de la prévalence de l’asthme se poursuit mais pas dans tous les domaines.
- Bien des facteurs de risque individuels ont été identifiés, les tendances observées dans la prévalence de l’asthme restent en grande partie inconnues.
– Objectifs :
- Cette étude vise à caractériser les tendances des facteurs de risque dans la prévalence de l’asthme.
– Méthodes :
- Deux cohortes d’enfants de 7-8 ans de mêmes zones d’étude suédoise ont été examinées par questionnaires ISAAC élargis comparés à 10 années d’intervalle.
- En 1996, 3430 questionnaires (participation de 97%) et 2585 questionnaires en 2006 (participation de 96%) ont été remplis.
- Un sous-ensemble de 2148 enfants en 1996 (participation de 88%) et de 1700 enfants en 2006 (participation de 90%) ont bénéficié de prick-tests.
- La fraction étiologique du risque ajusté a été calculée en utilisant la prévalence et les odds ratios multivariés de chaque facteur de risque.
– Résultats :
- La prévalence de l’asthme et des épisodes de sifflements était similaire en 1996 et 2006.
- La sensibilisation allergénique a progressé de 21 à 30%.
- La prévalence de l’asthme parental a elle aussi augmenté de 17 à 24% alors que les infections respiratoires et le tabagisme maternel à diminué (de 60 à 29 et de 32 à 16% respectivement).
- Les fractions étiologiques du risque ajusté des facteurs de risque non environnementaux pour l’asthme ont augmenté de 1996 à 2006 : la sensibilisation allergénique de 35 à 41%, l’asthme parental de 27 à 45% et le sexe masculin de 20 à 25%.
- A l’inverse, les fractions étiologiques du risque ajusté des facteurs de risque environnementaux ont régressé : les infections respiratoires de 36 à 32%, l’humidité du domicile et le tabagisme maternel de 14% et 19% respectivement à près de zéro en 2006.
– Conclusion :
- De 1996 à 2006, les facteurs de risque non environnementaux pour l’asthme des enfants de 7-8 ans (asthme parental, sensibilisation allergénique et sexe masculin) ont progressé.
- L’importance des facteurs de risque environnementaux a quant à elle diminué (maison humide, infections respiratoires et tabagisme maternel).
- Ce contre-équilibrage pourrait donc expliquer la prévalence actuelle de l’asthme.