Allergie au poisson : non, pensez à l’anisakiase.

jeudi 10 octobre 2002 par Dr Alain Thillay13824 visites

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Allergie au poisson : non, pensez à l’anisakiase.

Allergie au poisson : non, pensez à l’anisakiase.

jeudi 10 octobre 2002, par Dr Alain Thillay

L’anisakiase provoque des signes essentiellement digestifs. Si, peu symptomatique, elle peut se compliquer d’une occlusion du grêle, les manifestations allergiques sont possibles et parfois sévères. Ce type de réactions avec la notion de consommation de poisson cru doit faire rechercher une anisakiase.

Anisakiase : Magnaval JF, Berry A, Nadrigny M.Laboratoire de parasitologie, CHU Rangueil, 31403 Toulouse. magnaval@cict.fr dans Presse Med 2002 Sep 7 ;31(28):1309-11

 INTRODUCTION. Les manifestations de l’anisakiase sont essentiellement des douleurs d’origine digestive, des nausées et des troubles du transit. Lorsqu’elle est initialement asymptomatique, elle est révélée tardivement par une complication majeure, l’occlusion iléale sur granulome à éosinophiles.

En remontant au-delà de 5 ans, la littérature internationale rapporte la notion de manifestations allergiques de cette helminthozoonose, à type d’urticaire, œdème de Quincke, bronchospasme et parfois choc anaphylactique et diarrhée.

 OBSERVATION. Un homme de 60 ans avait présenté un choc anaphylactique et une diarrhée.

Un mois avant, il se plaignait d’une asthénie persistante, de toux et de crises intermittentes de prurit.

L’hyperéosinophilie était limite et les IgE totales étaient nettement augmentées.

Rétrospectivement, l’événement initial était qualifié de « choc histaminique suite à l’ingestion de poisson tuna.

La découverte d’une positivité nette de la sérologie de l’anisakiase, pratiquée simultanément dans deux laboratoires différents, corrigeait le diagnostic.

Le patient a reçu un traitement d’albendazole (10 mg/kg/day durant 7 jours) qui apporta d’excellents résultats de la symptomatologie clinique et biologique.

 CONCLUSION. En cas de réaction allergique, majeure ou mineure, la notion d’ingestion de poisson cru doit faire prescrire une sérologie d’anisakiase. Toute sérologie positive devrait poser l’indication d’une endoscopie oeso-gastro-duodénale. Si la recherche de larves s’avère négative, nous recommandons un traitement de précaution anti-helmintique.


Anisakis parasite de la famille des Nématodes peut être ingéré accidentellement par l’homme lors de la consommation de poisson cru.

Le bilan allergologique d’un patient se présentant avec des symptômes allergiques protéiformes, implique toujours une enquête alimentaire particulièrement à la recherche de consommation de poisson cru.

Bien sûr, ici le traitement de la cause résout tous les problèmes et évite à terme la complication majeure d’occlusion du grêle.

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