Une molécule d’adhésion pour chaque manifestation de l’allergie au lait de vache chez l’enfant

vendredi 10 octobre 2003 par Dr Fabienne Rancé2775 visites

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Une molécule d’adhésion pour chaque manifestation de l’allergie au lait de vache chez l’enfant

Une molécule d’adhésion pour chaque manifestation de l’allergie au lait de vache chez l’enfant

vendredi 10 octobre 2003, par Dr Fabienne Rancé

Les symptômes de l’allergie au lait de vache chez l’enfant sont variables. Leur diversité pourrait être en partie expliquée par l’expression des molécules d’adhésion, molécules essentielles à la transmission du processus immuno-inflammatoire de l’allergie.

Expression des molécules d’adhésion intercellulaire sur les lymphocytes circulants en relation avec les différentes manifestations de l’allergie au lait de vache : Osterlund P, Smedberg T, Schroder J, Jarvinen KM.

Skin and Allergy Hospital, Department of Dermatology, Helsinki University Central Hospital, Helsinki, Finland Department of Biosciences, Division of Genetics, University of Helsinki, Helsinki, Finland.

dans Clin Exp Allergy. 2003 Oct ;33(10):1368-73

Les interactions complexes entre les cellules immunitaires sont partiellement liées aux différentes molécules d’adhésion.

Néanmoins, leur rôle dans le processus immuno-inflammatoire suivant la phase de sensibilisation à un antigène alimentaire de la petite enfance est peu connu.

 OBJECTIFS :
* L’objectif de l’étude est d’analyser, chez des enfants allergiques au lait de vache comparés avec des témoins non allergiques, l’expression de certaines molécules d’adhésion.
* Les molécules d’adhésion étudiées sont ICAM-1 ou CD54, la sous unité alpha du ligand (LFA-1 ou CD11a), la sous unité alpha M (Mac-1 ou CD11b).

 METHODES  :
* L’étude concerne 39 nouveau-nés allaités et leur mère suivis depuis la naissance.
* Les nourrissons sont âgés de 0.6 à 8.3 mois.
* Pendant la période de suivi, 25 nourrissons ont développé une allergie au lait de vache.
* L’expression des molécules d’adhésion, CD54 et CD11b, dans les leucocytes du sang périphérique est déterminée par cytométrie de flux et celle de CD11a par technique d’immuno-cytochimie.
* Des prélèvements de lait maternel ont été effectués pour évaluer le contenu en lymphocytes par microscopie à lampe.

 RESULTATS :
* La molécule d’adhésion ICAM-1 est exprimée plus souvent chez les enfants allergiques en comparaison avec le groupe témoin (p=0.03).
* De plus, l’expression la plus forte d’ICAM-1 est observée chez les enfants allergiques qui ont des symptômes digestifs ou systémiques.
* Il n’est pas noté de différence significative en ce qui concerne l’expression de la molécule d’adhésion Mac-1.
* L’expression de LFA-1 est plus élevée chez les enfants allergiques qui présentent des signes IgE-médiés.

 CONCLUSION  :
* La forte expression d’ ICAM-1 dans les lymphocytes du sang périphérique semble refléter une stimulation accrue des cellules T in vivo, et une migration vers les tissus effecteurs à la phase précoce du développement de l’allergie au lait de vache.
* L’expression augmentée d’ICAM-1 serait ainsi associée aux formes digestives et multi-organes de l’allergie au lait de vache.
* En revanche, la forte expression de LFA-1 correspondrait aux formes IgE- médiées de l’allergie.


Les études fondamentales sont essentielles pour la compréhension des mécanismes de l’allergie.

Cette étude établi une relation entre les différentes formes cliniques de l’allergie au lait de vache chez l’enfant et l’expression des molécules d’adhésion.

On pourrait envisager dans le futur des thérapeutiques qui bloquerait l’expression de telle ou telle molécule d’adhésion.

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