La rhinite chronique : une galère de tous les jours ?

mardi 16 mars 2004 par Dr Alain Thillay16055 visites

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La rhinite chronique : une galère de tous les jours ?

La rhinite chronique : une galère de tous les jours ?

mardi 16 mars 2004, par Dr Alain Thillay

De plus en plus d’études s’intéressent au retentissement comportemental et social des maladies. Ici, il s’agit de la rhinite chronique qu’elle soit allergique ou non. Bien souvent considérée comme une pathologie bénigne par les médecins et les patients eux-mêmes, qu’en est-il exactement ? C’est l’objet de ce travail.

Perception de la maladie et comportement social dans la rhinite chronique : une comparaison entre les patients atteints de rhinite allergique et non allergique. : O. Rydén1, B. Andersson1, M. Andersson2

Departments of 1Psychology and 2Otorhinolaryngology, Lund University, Lund, Sweden

dans Allergy 59 (4), 461-464

 CONTEXTE.
Bien que la compréhension de la physiopathologie et de la pharmacologie de la rhinite ait été améliorée ces dernières années, peu d’études ont examiné l’impact de la rhinite sur le comportement des patients.

 BUT. Afin de comparer le rhinite allergique pérenne (RAP) et la rhinite non allergique pérenne (RNAP) en terme de perception de la maladie par les patients et de ses conséquences psychosociales concomitantes.

 METHODE.
Trente et un patients atteints de RAP et 32 patients de RANP ont répondu à une liste standard de symptômes et étaient interrogés en détails concernant leurs plaintes et l’impact de la rhinite sur leur vie quotidienne.

 RESULTATS.

  • Les patients atteints de RAP et de RANP ont rapporté des plaintes somatiques et psychosociales semblables.
  • Dans les deux groupes, on a rapporté que les effets adverses de la rhinite étaient limitant, en particulier dans les contacts sociaux, l’impact semblant être plus grave chez les femmes.

 CONCLUSION.

  • La rhinite a un impact sévère sur la vie quotidienne des patients, les femmes rapportent des effets psychosociaux plus sévères.
  • La perception de la maladie et l’adaptation sociale semblent ne pas dépendre du fait que le diagnostic de la rhinite ait été posé ou non.

Le retentissement comportemental et psychosocial semble globalement comparable que la rhinite soit allergique ou non.

Il est un peu dommage que les résultats soient globaux et ne tiennent pas compte de la sévérité de la rhinite.
En effet, il était facile d’avoir recours à un score type « PAREO » pour quantifier la gravité de la symptomatologie et de la mettre en parallèle avec le retentissement comportemental et psychosocial.

De fait, il est logique qu’il n’y ait pas une grande différence entre la rhinite allergique et la rhinite non allergique.

Enfin, il semble qu’il existe une carence de prise en charge thérapeutique des patients tout au moins pour ceux souffrant de rhinite allergique.

De nombreuses études ont montré que la rhinite allergique traitée dans le cadre du « triptyque » classique, éviction, traitement médicamenteux, désensibilisation, s’améliore de façon significative dans la majorité des cas.

Lorsque le diagnostic de rhinite allergique est posé, cela adresse donc au patient un grand message d’espoir de guérison.

Vos commentaires

  • Le 8 janvier 2016 à 09:35, par Jocelyne Benitah En réponse à : La rhinite chronique : une galère de tous les jours ?

    Bonjour
    depuis plus de 20 ans je souffre d un NARES
    ecoulement nasal continu , face congestionnee, sinusites a repetition, migraines, douleurs........un mouchoir a la main toute la journee.
    differents traitements appliques (corticoide5s, anti inflammatoires, pulverisation d eau salee dans les narines, puis souffree.......antihistaminiques....
    resultats :
    Arret de l ecoulement pendant dix minutes et rebelotte
    Irritation de la muqueuse nasale avec saignements et croutes
    Dysfonctionnement de la trompe d eustache du a la rhinite........,
    Que faire devant cette resistance aux traitements
    par avance, merci pour vos conseils..

  • Le 31 janvier 2016 à 16:15, par Val d’Oise En réponse à : La rhinite chronique : une galère de tous les jours ?

    Comme Jocelyne, je souffre de rhinite allergique sévère depuis plus de 20 ans. Ces éternuements intempestifs s’accompagnent d’asthme, et d’yeux qui grattent à n’en plus finir. En tant que femme, je le vis mal puisque je ne peux pas me maquiller sans ça ne coule partout au bout de quelques minutes. Et j’ai des boutons sous le nez (dus au frottement du mouchoir, j’imagine). Arriver à 25 ans et avoir une moustache de boutons, on pourrait rêver mieux !
    Bien entendu, les autres désagréments sont là aussi, l’irritabilité permanente, la sinusite chronique, douleurs au crâne, saignement de nez et merveilleuses otites.

    Ma désensibilisation fut un échec total puisqu’elle m’a conduite à un purpura rhumatoïde plutôt corsé.

    J’ai tenté l’acupuncture et l’homéopathie et je dois avouer que c’est véritablement le seul traitement qui a sensiblement amélioré ma qualité de vie.

    Puis un jour, j’ai déménagé du Val d’Oise pour me retrouver en Suisse.
    Je revis ! Plus aucune allergie. Seuls les poils d’animaux me font éternuer.
    En revanche, quand je reviens chez mes parents dans le Val D’Oise, l’allergie revient et avec de la rancune...
    La région parisienne n’est vraiment pas un environnement sain pour quiconque souffre d’allergie. Si j’ai un seul conseil à donner, c’est déménagez en montagne et vite ! Et surtout, vérifiez l’humidité des pièces. Mon ancienne chambre était en permanence entre 80 et 90 % ...

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