Toujours malade ? La faute à maman.

lundi 11 octobre 2004 par Dr Sylvie HUET2294 visites

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Toujours malade ? La faute à maman.

Toujours malade ? La faute à maman.

lundi 11 octobre 2004, par Dr Sylvie HUET

Cette étude de cas contrôle analyse l’impact des facteurs héréditaires dans la susceptibilité aux infections respiratoires sévères dans la petite enfance, alors que beaucoup d’autres études ont analysé les facteurs environnementaux. Alors lesquels sont prépondérants ? La réponse est peut-être dans cet article.

Susceptibilité familiale aux infections respiratoires sévères de la petite enfance. : Goetghebuer T, Kwiatkowski D, Thomson A, Hull J.


Department of Pediatrics, John Radcliffe Hospital, Oxford, United Kingdom

dans Pediatr Pulmonol. 2004 Jul 26

Les infections respiratoires des voies aériennes inférieures (IVAI) sont fréquentes au cours de la première année de vie et sont principalement virales.

La sévérité des ces IVAI chez les nourrissons est associée à des facteurs environnementaux.

Des études génétiques suggèrent également l’implication de facteurs héréditaires dans la susceptibilité aux bronchites aigues.

Nous avons élaboré une étude de cas contrôle afin d’approfondir l’importance relative des facteurs héréditaires et environnementaux dans le risque de développer des IVAI dans la petite enfance.

A partir de la base de données d’un hôpital, nous avons sélectionné 1308 enfants (436 cas et 872 témoins) habitant dans l’Oxfordshire.

Les patients étaient des enfants de moins de 5 ans ayant été hospitalisés pour une IVAI.

Les antécédents familiaux et d’autres expositions étaient notés chez les malades et les témoins par l’intermédiaire de questionnaires envoyés par la poste.

 Des antécédents d’asthme maternel augmentaient le risque de développer une IVAI sévère au cours de la première année de vie, indépendamment du développement ultérieur d’un asthme chez l’enfant.
 Des antécédents de bronchiolite maternelle avaient le même effet.

Ces résultats confirment la possibilité que les facteurs génétiques jouent un rôle important dans la susceptibilité à de sévères infections virales respiratoires dans la petite enfance, et suggèrent que cet effet puisse être indépendant du développement ultérieur d’un asthme.


Les auteurs, dans cette étude de cas contrôle portant sur 1308 enfants de moins de 5 ans (436 patients et 872 témoins), ont étudié l’influence des facteurs héréditaires et environnementaux sur la survenue d’infections sévères des vois aériennes inférieures.

Leurs conclusions sont les suivantes :

  • des antécédents d’asthme maternel ou de bronchiolite maternelle augmentaient les risques de développer une infection sévère des voies aériennes inférieures, indépendamment du développement ultérieur d’un asthme dans l’enfance.
  • Les facteurs génétiques jouent donc probablement un rôle dans la susceptibilité aux infections respiratoires.

De nombreuses études avaient étudié l’impact des facteurs environnementaux dans cette pathologie.

Ainsi, l’étude de cohorte PIAMA (Prevention and Incidence of Asthma and Mite Allergy study) portant sur 4146 enfants et publiée en 2001 avait mis en évidence le rôle du mode de garde de l’enfant (les crèches entraînaient plus de risque) et le nombre d’enfants dans la fratrie. Cependant, ils notaient que le risque était majoré avec la présence d’une atopie parentale.

On sait par ailleurs que la survenue d’infections respiratoires inférieures sévères, en particulier de bronchiolites, avant l’âge de 1 an augmente à la fois la le risque de récurrence de ces infections dans l’enfance et de développement d’un asthme.

Ces effets sont-ils vraiment indépendants, comme le concluent les auteurs ?
Il est probable que d’autres études apportent la réponse à cette question.

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