Nomenclature, codage des actes, mieux vaut ne pas être allergique à l’aspirine.

vendredi 29 juillet 2005 par Dr Christian Debavelaere2304 visites

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Nomenclature, codage des actes, mieux vaut ne pas être allergique à l’aspirine.

Nomenclature, codage des actes, mieux vaut ne pas être allergique à l’aspirine.

vendredi 29 juillet 2005, par Dr Christian Debavelaere

Cet article traite de l’intérêt et la place du test de provocation orale à l’aspirine dans l’exploration d’une intolérance aux AINS, problème fréquent, s’il en fut et non explorable par nos tests cutanés.

Test de provocation oral à l’aspirine chez les patients ayant une histoire d’intolérance isolée à un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) : R. Asero

Ambulatorio di Allergologia, Clinica San Carlo, Paderno Dugnano (MI), Italy

dans Clinical & Experimental Allergy 35 (6), 713-716

 Contexte

  • Dans la pratique clinique, les patients ayant une histoire d’urticaire aiguë induite par un AINS et consultant pour un traitement alternatif sans danger subissent généralement des tests de tolérance avec des AINS ayant une faible ou nulle activité enzymatique COX-1.
  • Cette pratique ne permet pas la détection d’une réaction à l’AINS et peut conduire à l’éviction inadéquate de nombreux AINS potentiellement utiles.

 Objectifs

  • Évaluer le test de provocation à l’aspirine comme méthode discriminant une intolérance simple ou multiple aux AINS chez des patients ayant une histoire clinique d’urticaire aigue induite par un AINS

 Méthode

  • 117 sujets ayant une histoire d’urticaire aiguë suivant l’ingestion d’un AINS : pyrazolones (n=58), nimésulide (n=17), dérivés de l’acide propionique (n=13), dérivé de l’acide aryl-acétique(n=14) de l’acétaminophène (n=9) du piroxicam(n=5) et de l’indométacine(n=1) eurent un test de provocation contre placebo en simple aveugle avec l’aspirine.
  • Les sujets intolérants à l’aspirine subirent des tests de tolérance avec des substances exerçant une activité faible ou nulle sur l’enzyme cox1 (incluant paracétamol, nimésulide, rofécoxib, tramadol, floctafénine).

 Résultat

  • L’aspirine à induit une urticaire chez 28/117 (24%) patients.
  • 5 sur les 28 (18%) des réactifs à l’aspirine n’ont pas toléré des AINS de substitution lors du challenge oral suivant.

 Conclusion

  • Chez les sujets ayant une histoire d’urticaire induit par un seul AINS autre que l’aspirine, le diagnostic devrait commencer par un challenge à l’aspirine pour détecter une intolérance isolée ou multiple aux AINS.

L’intolérance à l’aspirine et aux AINS se manifeste le plus souvent par des réactions cutanées de type angio-œdème et urticaire, mais aussi parfois par des manifestations respiratoires asthmatiques, dans le cadre du syndrome de widal associant asthme, polypose naso-sinusienne et intolérance à l’aspirine.

Dans cette communication c’est la forme cutanée qui est explorée.

Les tests cutanés ou sanguins sont généralement sans valeur et le diagnostic clinique l’élément clef de la conduite à tenir.

Nos patients consultent toutefois souvent tardivement et peinent à nous communiquer des informations exploitables.

En définitive le test de provocation par voie orale va s’avérer nécessaire et j‘ai trouvé judicieuse cette démarche de test à l’aspirine pour débuter l’exploration même si le protocole utilisé aurait été utile.

Le protocole recommandé par Vervloet,et al est

  • j1 placebo,
  • j2 100 et 200 mg
  • j3 325 et 650 mg avec surveillance cutanée toutes les 2 heures..

Une façon élégante de réintroduire un AINS était le choix d’un anti COX 2 mais le retrait brutal du Vioxx responsable d’accidents cardiovasculaires et la suspicion portant sur le célébrex font hésiter à réaliser cette prescription.

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