Communiqué du SNAF

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Communiqué du SNAF

Communiqué du SNAF

dimanche 13 novembre 2005, par Dr Jacques Gayraud, président du SNAF

Le Syndicat National des Allergologistes Français, partenaire de notre site, nous a demandé de diffuser largement leur communiqué. En effet, que vous soyez lecteur allergique ou lecteur allergologue, ce cri d’alarme vous concerne.

Le S.O.S des Allergologues français

Après l’annonce début 2005 de la nouvelle Classification Commune des Actes Médicaux (CCAM), le SNAF s’était inquiété de la non-revalorisation des revenus des Allergologues, pourtant demandée avec insistance auprès du gouvernement.

Le SNAF dénonçait le risque de "mort programmée" des allergologues, alors que les maladies allergiques touchent de plus en plus de citoyens : 30% de la population française concernée, soit plus de 20 millions de Français.

Une enquête du Syndicat menée en 2003 montrait déjà la reconversion professionnelle de 6,4% des allergologues (hors départs à la retraite) en raison du manque de rentabilité de leur profession.

Avec la nouvelle convention, les allergiques et leurs médecins traitants ne trouvent plus les Allergologues sur le parcours de soins coordonnés. Car les Allergologues ne sont pas identifiés de façon claire, précise et réaliste : ils sont classés parmi les "Médecins Généralistes à Exercice Particulier" (MEP), et avec l’application de la nouvelle convention, ils ne peuvent pas être consultés dans le cadre de "l’accès spécifique" au médecin spécialiste. Ils ne bénéficient pas des tarifs propres aux médecins spécialistes.

Ce statut "bâtard" dessert les patients allergiques autant que les praticiens.

Aujourd’hui, les faits sont là : force est de constater que les craintes annoncées par le SNAF se confirment - hélas - comme ayant été fondées. Dans la pratique médicale, l’allergologie, est "de fait" équivalent" à une "spécialité", mais elle n’est pourtant pas reconnue en tant que telle dans la distribution des soins, et les allergologues se trouvent dans une véritable impasse professionnelle.

L’Allergologie n’est toujours pas reconnue comme une discipline à part entière.

Aujourd’hui, la réalité est claire

Dans certaines grandes villes, la réduction d’activité des allergologues atteint jusqu’à 30 % ce qui nuit de façon déterminante au maintien de la profession. Certains Allergologues sont obligés de licencier leurs secrétaires, d’autres abandonnent l’Allergologie pour se consacrer à une activité médicale plus rentable. II y a également ceux qui ne disent rien par honte ou par pudeur, et qui sont néanmoins très inquiets pour leur avenir.

Le Syndicat National des Allergologistes Français estime que les limites de la dignité sont atteintes.

A six mois de mise en application de la nouvelle convention médicale et de la CCAM (Classification Commune des Actes Médicaux), le SNAF constate que l’insuffisance de reconnaissance des praticiens Allergologues exclusifs persiste de manière inquiétante en dépit des alertes déjà lancées.

Le statut ambigu de Médecin généraliste à Exercice Particulier (MEP) engendre des difficultés d’orientation des patients dans le cadre du parcours de soins coordonné. Il ne permet pas à ces praticiens - dont l’exercice est superposable à celui d’un médecin spécialiste - de coter les majorations qui leur seraient pourtant dues.

 Monsieur Frédéric VAN ROEKEGHEM, Directeur de l’UNCAM,
 Monsieur Xavier BERTRAND, Ministre de la Santé et des Solidarités
et Monsieur Philippe BAS, Ministre délégué à la Sécurité Sociale ont été alertés à plusieurs reprises, mais ils n’ont semble-t-il pas pris au sérieux le problème.

C’est le malade allergique qui est en danger !

Dans la vie quotidienne, ce qui peut sembler anodin pour les uns (vie familiale, vie professionnelle, alimentation, loisirs, activités sportives...) devient un danger potentiel permanent - parfois mortel - pour celui qui est allergique, et susceptible de se retrouver dans une situation dangereuse, voire fatale, compte-tenu de sa pathologie. La crise allergique, potentiellement mortelle fait peur. Le recours à un praticien spécifiquement formé et compétent est un droit qui doit être respecté et défendu.

Face à la maladie allergique, le patient doit pouvoir choisir le BON SPÉCIALISTE pour son ALLERGIE, celui qui sera à même de le comprendre, de traiter sa pathologie et de communiquer avec lui sur ses craintes, ses besoins, ses attentes.

Avec l’évolution épidémiologique alarmante des allergies, le diagnostic précoce, la prévention, le traitement, la désensibilisation spécifique, sont des priorités absolues. Car les conséquences de l’allergie sont à la fois individuelles et collectives.

LE S.O.S DES ALLERGOLOGUES

Les Allergologues réclament à nouveau - et d’urgence - une étude de la distribution des soins en Allergologie. Dans une nécessité d’agir au plus vite, sans délai, le SNAF demande une reconnaissance officielle de la spécificité de l’activité des Allergologues, les différenciant du statut actuel des MEP qui ne correspond pas à la réalité de la situation.

Le SNAF pose également la question importante, déjà abordée mais sans retour : quels sont les outils utilisés par l’UNCAM (Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie) pour procéder à l’identification professionnelle des allergologues à exercice exclusif, parmi tous les MEP (Médecins à Exercice Particulier) ?

La situation actuelle de l’Allergologie en France :

L’allergie rassemble des pathologies multi-organiques dont la prévalence est actuellement de 30 % de la population mondiale. Elle atteindra selon les prévisions scientifiques bientôt 50 % de cette population. En raison de cette prévalence tout médecin, quel qu’il soit, peut être sollicité pour la prise en charge d’un patient allergique.

Or, il faut rappeler qu’en France, l’Allergologie n’est pas considérée comme une "spécialité". La spécificité de l’expertise de "l’allergologue/immunologiste clinicien" n’est pas reconnue. Son existence universitaire n’est que partiellement affirmée par un CNU (C... N... U...) avec pourtant une formation spécifique de très haut niveau.

L’Allergologie est pratiquée par des médecins diplômés et qualifiés en Allergologie par l’Ordre National des Médecins - qui considère l’Allergologie comme une "quasi-spécialité" et non-pas une sur-spécialisation technique - ce qui n’est pas cohérent par rapport à la non-reconnaissance par le Ministère de la Santé.

Les Allergologues ont un exercice à haute responsabilité médicale.

Ils sont soit "Médecins Généralistes", soit "Médecins spécialistes d’organes", soit "Allergologues à compétence exclusive". Ces derniers sont cependant classés comme Médecins généralistes à mode d’Exercice Particulier (MEP) par l’UNCAM, et n’ont aucune reconnaissance de leur qualification dans la distribution des soins coordonnés de la nouvelle convention.

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