Étude du lien entre mesure du monoxyde d’azote exhalé et asthme - allergies dans une population d’enfants scolarisés. : S. L. Nordvall1,3, C. Janson2,3, P. Kalm-Stephens1, T. Foucard1,3, K. Torén4, K. Alving5
1Department of Women’s and Children’s Health, 2Department of Medical Sciences : Respiratory Medicine and Allergology and 3Asthma and Allergy Research Centre, Uppsala University, Uppsala ; 4Departments of Occupational Medicine, and Respiratory Medicine and Allergology, Sahlgrenska University Hospital, Göteborg ; 5Department of Physiology and Pharmacology, Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden
dans Allergy 60 (4), 469-475
Le monoxyde d’azote exhalé (eNO) reflète l’inflammation des voies respiratoires basses et est bien adapté à une utilisation chez les enfants.
– Les buts de cette étude était d’analyser la distribution de valeurs d’eNO parmi des enfants scolarisés et de comparer ces valeurs et la spirométrie avec les résultats d’un questionnaire spécifique (« International Study of Asthma and Allergies in Childhood questionnaire »).
L’étude était réalisée en randomisant 959 enfants scolarisés âgés de 13 à 14 ans dans la ville d’Uppsala, en Suède.
– L’eNO était mesuré à un débit d’inhalation de 0.1 L/s (eNO 0.1), une spirométrie était réalisée, et les données obtenues étaient comparées à celles du questionnaire.
– L’eNO était mesuré selon les recommandations ATS, excepté l’utilisation d’un collutoire et l’utilisation d’un débit exhalé à 0.1L/s.
– La distribution des valeurs moyennes de eNO 0.1 était biaisée, avec une prépondérance de valeurs très basses et une borne haute de valeurs allant jusqu’à 102 ppb.
– Les garçons avaient des valeurs moyennes significativement plus élevées que les filles : 5.2 (4.7 - 5.7) vs 4.4 (4.0 - 4.8) ppb (moyenne géométrique ; intervalle de confiance à 95%), p < 0.01.
– Les enfants qui avaient signalé des sifflements dans l’année précédente avaient des valeurs d’eNO 0.1 plus élevées que les enfants qui n’avaient pas sifflé : 8.5 (7.1 - 10.2) vs 4.3 (4.0 - 4.6) ppb, p < 0.001.
– La même association était retrouvée pour la plupart des symptômes concernant le rhume des foins et l’eczéma.
– Contrastant avec ces résultats, seules des associations faibles ou contradictoires étaient trouvées entre asthme et indices spirométriques.
– Les niveaux d’eNO étaient corrélés de façon indépendante au sexe, à la présence de sifflements, d’une rhino-conjonctivite, mais pas à un eczéma.
En conclusion,
– l’eNO était étroitement associé à la présence de symptômes d’asthme et d’allergie, tandis que les indices spirométriques (tel le VEMS en %) ne l’étaient pas.
– Comme la plupart des asthmes dans une population sont légers, ces constatations suggèrent que l’eNO est un marqueur sensible d’asthme et d’allergie.