Pollinique, fini la bière devant la télé, le soir du foot...

mardi 17 octobre 2006 par Dr Christian Debavelaere1220 visites

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Pollinique, fini la bière devant la télé, le soir du foot...

Pollinique, fini la bière devant la télé, le soir du foot...

mardi 17 octobre 2006, par Dr Christian Debavelaere

Les conseils en cas de pollinose visent parfois à confiner le patient à l’intérieur de son domicile. Et si cette attitude était négative ? La réponse dans cet article sur le sport et le déclenchement du rhume des foins

Influence de l’inactivité physique sur la prévalence de la pollinose. : Y. Kohlhammer1, A. Zutavern1,2, P. Rzehak1,2, G. Woelke1, J. Heinrich1

1GSF - National Research Center for Environment and Health, Institute of Epidemiology, Neuherberg ; 2Ludwig-Maximilians-University, von Hauners Children’s Hospital, Munich, Germany

dans Allergy 61 (11), 1310-1315.

 Contexte

  • Les maladies atopiques constituent un problème majeur de santé publique, augmentant constamment en fréquence et en sévérité.
  • Alors que les traitements s ‘améliorent, la cause principale de l’augmentation de prévalence et de ses facteurs déclenchants demeure mystérieux.

 Le but de notre étude était de vérifier si l’inactivité physique pouvait être un facteur de risque pour le rhume des foins.

 Méthode

  • Nous avons analysé les données d’une cohorte d’enfants âgés de 5 à 14 ans au départ (1992-1993) qui fut suivie jusque 2003-2005.
  • Les informations des parents concernant l’activité physique ( enfant actif, faisant du sport) furent obtenues pour 2429 enfants participant à l’étude. (Actif : n = 1923 ; semi-actif : n = 364 ; inactif : n = 142).
  • Un total de 1703 enfants (70,1 %) fut revu au moins une fois durant le suivi.
  • Les modèles de régression logistiques furent utilisés pour étudier les associations entre rhume des foins, sensibilisation allergique et activité physique, ajustés en fonction de biais potentiels comme l’age, le sexe, le site d’étude, l’éducation parentale, l’allaitement maternel, mode de garde, humidité ou moisissures apparentes, les contacts avec des chats un environnement tabagique et une atopie familiale

 Résultats

  • Un taux significativement plus élevé de pollinose était constaté pour les enfants inactifs [aOR 2.39 (95% CI 1.31-4.36), lors de la mise en route de la surveillance en 1992-1993 et [aOR 2.39 (95% CI 1.31-4.36) lors du suivi jusque 2005.
  • De plus le risque relatif de rhume des foins augmentait en corrélation avec l’inactivité [aRR 1.50 (95% CI 1.05-2.13)].
  • Aucune association n’était trouvée entre inactivité physique et sensibilisation allergique mesurée par le RAST.

 Conclusion

  • Bien que les mécanismes biologiques sous-jacents ne puissent être clarifiés, une meilleure activité physique chez l’enfant est suggérée pour prévenir le rhume des foins.

Dans la logique d’éviction de l’allergène, on retrouve parfois la notion de limitation de l’activité physique lors de l’exposition au pollen.

En fait, l’allergologue préfère trouver des solutions pour le maintien d’une vie normale, active, plutôt qu’un confinement à l’intérieur, et ceci, par le biais d’un traitement lors de la pollinisation ou un traitement préventif comme l’immunothérapie spécifique.

Cette intéressante étude démontre en plus le pouvoir bénéfique de l’activité sportive sur la baisse du risque de déclencher le rhume des foins.

Pourquoi se priver ? Allez, au boulot...

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