IgE vis-à-vis des allergènes moléculaires de l’arachide : relation entre les symptômes à l’arachide et la sensibilisation aux pollens chez les enfants de 8 ans. : Asarnoj, A., Movérare, R., Östblom, E., Poorafshar, M., Lilja, G., Hedlin, G., Van Hage, M., Ahlstedt, S. and Wickman, M. (2010),
IgE to peanut allergen components : relation to peanut symptoms and pollen sensitization in 8-year-olds.
dans Allergy, 65 : 1189–1195. doi : 10.1111/j.1398-9995.2010.02334.x
– Introduction :
- Les tests cutanés vis-à-vis de l’arachide pour faire le diagnostic d’allergie sont souvent réalisés avec un extrait natif, mais le résultat peut-être difficile à interpréter en raison de réactions croisées possibles avec d’autres allergènes d’origine végétale.
– Objectifs de l’étude :
- Ils ont été :
- d’étudier l’apport du diagnostic allergique moléculaire dans l’allergie à l‘arachide chez des enfants d’une région riche en pollens de bouleau,
- et les relations entre sensibilisation aux pollens et symptômes à l’arachide.
– Matériel et Méthodes :
- L’étude a portée sur une cohorte de naissance, avec :
- recueil des données cliniques par un questionnaire,
- dosages des IgE spécifiques à l‘arachide et au pollen de bouleau.
- Les différents phénotypes de sensibilisation à l’arachide et au bouleau ont été définis chez 200 enfants.
– Résultats :
- Les symptômes d’allergie à l’arachide sont rapportés :
- par 87% des enfants ayant une IgE réactivité à l’un des allergènes moléculaires de l’arachide : Ara h 1, 2 ou 3 mais pas à Ara h 8 (n = 46)
- contre 17% des enfants qui ont une réactivité à Ara h 8 mais pas Ara h 1, 2 ou 3
(n = 23), p < 0.001.
- De plus les symptômes sont plus sévères chez les enfants avec une réactivité à Ara h 1, 2 ou 3.
- Les enfants avec une réactivité à la fois à Ara h 2 et Ara h 1 ou 3 ont plus de manifestations à l’arachide que les enfants ayant des IgE spécifiques uniquement à Ara h 2 (97% versus 70%, p = 0.016) en particulier sur le plan respiratoire (50% versus 9%, p = 0.002).
– Conclusion :
- L’étude en allergologie moléculaire permet de faire la distinction chez les enfants sensibilisés à l’arachide entre ceux qui ont un risque de symptômes sévères en cas d’ingestion et ceux qui auront des manifestations légères ou aucune réaction lorsqu’ils sont sensibilisés aux pollens avec allergie croisée à l’arachide.