Allergie à l’arachide et inflammation allergique des voies aériennes : 1. Jennifer L. Hughes1,
2. Trevor Brown2,
3. J. David Edgar3,
4. Michael D. Shields1
dans Pediatric Allergy and Immunology
Volume 21, Issue 8, pages 1107–1113, December 2010
– L’asthme est un co-facteur de risque de mort par anaphylaxie chez les enfants ayant une allergie à l’arachide.
– On pense généralement que l’allergie à l’arachide dure toute la vie mais quelques enfants guérissent de l’asthme co-existant.
– On a montré récemment que les enfants qui n’ont plus de symptômes asthmatiques peuvent toujours avoir une inflammation éosinophilique des voies aériennes.
– La nécessité de poursuivre un traitement régulier par corticoïdes inhalés chez les enfants et les adolescents qui ont guéri de leur asthme n’est cependant pas claire.
– Les buts de notre étude étaient d’observer les taux d’oxyde nitrique exhalé (FeNO), en tant que marqueur non invasif de l’inflammation éosinophilique des voies aériennes, chez les enfants allergiques à l’arachide et de vérifier si les enfants n’ayant plus d’asthme avaient des taux élevés.
– Les enfants ayant une allergie à l’arachide ont été recrutés dans 2 centres d’allergie pédiatrique à Belfast au Royaume Uni.
– Les taux d’oxyde nitrique exhalé (FeNO) ont été mesurés chez tous les enfants à l’aide du Niox Mino.
– Sur les 101 enfants ayant une allergie à l’arachide qui ont accepté de participer à cette étude, 94 ont pu utiliser correctement le Niox Mino.
– Les enfants étaient âgés de 4 à 15 ans (médiane de 10 ans) avec 61% de garçons.
– Trente enfants (32%) n’avait jamais sifflé, 37 (39%) avaient un traitement en cours pour l’asthme, 20 (21%) avaient eu au moins un épisode de sifflement dans l’année précédente mais ne prenait pas de traitement de fond (siffleurs non traités), et 7 (7%) avaient guéri de leur asthme.
– Tous les enfants ayant guéri de leur asthme avaient des taux élevés de FeNO (> 35 ppb) et 75% des enfants définis comme « siffleurs non traités » avaient des taux élevés de FeNO (>35 ppb).
– Les asthmes guéris et les enfants définis comme « siffleurs non traités » avaient des taux de FeNO plus élevés que ceux n’ayant pas d’antécédent de sifflement ou que ceux ayant un traitement anti-asthmatique en cours (p = 0.003).
Chez les enfants ayant une allergie à l’arachide, nous avons trouvé que ceux qui avaient guéri de leur asthme avaient des taux élevés de FeNO en relation avec une inflammation persistante des voies aériennes.