Mécanismes possibles pour l’association entre la naissance à l’automne et l’allergie alimentaire : Keet CA, Matsui EC, Savage JH, Neuman-Sunshine, DL, Skripak J, Peng RD, Wood RA.
Potential mechanisms for the association between fall birth and food allergy.
dans Allergy 2012 ; 67 : 775–782.
– Contexte :
- La saison de naissance a été considérée comme un facteur de risque d’allergie alimentaire mais on ignore par quels mécanismes.
– Méthodes :
- Deux populations ont été étudiées : 5862 enfants de l’Etude Nationale sur la Santé et la Nutrition (NHANES) III et 1514 enfants ayant une allergie alimentaire bien documentée dans le service d’allergie pédiatrique du Johns Hopkins (JHPAC).
- L’allergie alimentaire a été définie par l’auto-signalement d’une réaction aigue à un aliment (NHANES) ou comme une allergie au lait, à l’œuf et à l’arachide.
- La régression logistique a comparé la naissance à l’automne ou à un moment autre que l’automne entre les sujets ayant une allergie alimentaire et les sujets non allergiques à l’intérieur de la NHANES avec un ajustement pour l’origine ethnique, l’âge, les revenus et le sexe et entre les sujets du JHPAC et la population générale du Maryland.
- La stratification par origine ethnique a été examinée pour la NHANES et pour l’eczéma pour le JHPAC.
– Résultats :
- Une naissance à l’automne était plus commune parmi les sujets ayant une allergie alimentaire à la fois pour la NHANES (OR, 1.91 ; IC 95%, 1.31–2.77) que pour le JHPAC/Maryland (OR, 1.31 ; IC 95%, 1.18–1.47).
- Il existait une interaction entre l’origine ethnique et la saison (OR, 2.34 ; IC 95%, 1.43–3.82 pour les caucasiens ; OR, 1.19 ; IC 95%, 0.77–1.86 pour les non-caucasiens ; P = 0.04 pour l’interaction), aussi bien que pour l’eczéma (OR, 1.47 ; IC 95%, 1.29–1.67 avec eczéma ; OR, 1.00 ; IC 95%, 0.80–1.23 sans eczéma ; P = 0.002 pour l’interaction).
– Conclusions :
- La naissance à l’automne est associée à un risque augmenté d’allergie alimentaire et ce risque est le plus grand parmi ceux ayant une variation saisonnière de vitamine D durant la petite enfance (caucasiens) et ceux ayant un risque d’anomalie de la barrière cutanée (les sujets ayant une histoire d’eczéma).
- Ces résultats suggèrent que la vitamine D et la barrière cutanée pourraient être impliquées dans les variations saisonnières associées à l’allergie alimentaire.