L’inflammation dans l’asthme n’est plus seulement localisée aux bronches.

vendredi 8 novembre 2002 par Dr Isabelle Bossé3983 visites

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L’inflammation dans l’asthme n’est plus seulement localisée aux bronches.

L’inflammation dans l’asthme n’est plus seulement localisée aux bronches.

vendredi 8 novembre 2002, par Dr Isabelle Bossé

Les auteurs ont cherché à mettre en évidence une relation entre l’asthme et des marqueurs généraux d’inflammation : fibrinogène, protéine C réactive et amyloïde sérique A, marqueurs utilisés jusqu’à présent uniquement dans les maladies inflammatoires générales.

L’association entre les marqueurs systémiques sensibles de l’inflammation et l’asthme bronchique. : Jousilahti P, Salomaa V, Hakala K, Rasi V, Vahtera E, Palosuo T. University of Helsinki, Department of Public Health, Finland. pekka.jousilahti@ktl.fi dans Ann Allergy Asthma Immunol 2002 Oct ;89(4):381-5

 SUJET  : l’inflammation des voies aériennes est un élément caractéristique de l’asthme bronchique. Des études antérieures ont montré une augmentation de l’activité inflammatoire locale dans les muqueuses respiratoires des patients asthmatiques.

 OBJECTIFS : analyser l’association de l’asthme avec 3 marqueurs sensibles de l’inflammation systémique, la protéine C réactive, la sérum A amyloïde (SAA) et le fibrinogène plasmatique.

 METHODES : un étude croisée sur une population, incluant 1513 hommes finnois âgés de 45 à 74 ans, qui avaient participé à un suivi pour facteurs de risques de maladies chroniques en 1997. Parmi les participants, 97 ont été étiquetés asthmatiques. L’odd-ratio de l’asthme a été analysé par quart pour chacun des marqueurs d’inflammation.

 RESULTATS :
* Dans un modèle de régression logique les odd-ratios de l’asthme ajustés à l’âge ( les second, troisième et quatrième quarts sont comparés au premier), augmentent graduellement avec l’augmentation de la protéine C réactive, du SAA, et du fibrinogène.
* Les associations étaient indépendantes du tabagisme.

 CONCLUSIONS : les marqueurs sensibles de l’inflammation, en particulier SAA et fibrinogène étaient associés positivement et de façon significative à la prévalence de l’asthme. Ces résultats confirment l’hypothèse qu’une inflammation non seulement locale mais également générale existe dans l’asthme.


En conclusion de cette étude, on peut supposer que l’inflammation locale bronchique de l’asthme coexiste avec une inflammation plus générale, puisque les auteurs ont retrouvé un lien net , entre des marqueurs sériques et l’asthme.

Ces marqueurs facilement dosables en routine pourraient être un autre moyen d’évaluer l’inflammation bronchique.

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