Homéopathie et allergie : mythe ou réalité ?

samedi 23 novembre 2002 par Dr Stéphane Guez10906 visites

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Homéopathie et allergie : mythe ou réalité ?

Homéopathie et allergie : mythe ou réalité ?

samedi 23 novembre 2002, par Dr Stéphane Guez

L’homéopathie est un sujet passionnel qui intéresse beaucoup de monde et les médecins ne peuvent pas ignorer ce courant de pensée. Cet article de synthèse cherche à faire un lien avec les derniers développements physiopathologiques de l’origine des maladies allergiques : est-ce convaincant ?

Y a t ’ il des preuves que la suppression des affections aiguës chez l’enfant puisse induire des maladies chroniques dans le futur ? : Teixeira MZ. Department of Clinical Medicine, Faculty of Medicine, Universidade de Sao Paulo, Brazil. marcus@homeozulian.med.br dans Homeopathy 2002 Oct ;91(4):207-16

Chercher à comprendre l’individu dans sa totalité symptomatique a toujours été l’objectif de l’homéopathie depuis ses débuts.

Au travers de son histoire, les homéopathes ont été interpellés par le fait que le traitement mal adapté d’une pathologie aiguë dans l’enfance pouvait conduire au développement futur d’une affection chronique.

Hahnemann a averti que le traitement d’une affection aiguë par la médecine allopathique avec de fortes doses de médicaments ou par une suppression totale des symptômes locaux de ces affections, pouvait augmenter le risque futur d’avoir un affection chronique.

Burnett a proposé la théorie de la vaccination et a mis en garde contre les manifestations chroniques liées à l’application du vaccin contre la variole.

Les homéopathes français, recherchant les origines physiopathologiques des affections chroniques, ont fait une corrélation avec une réaction anormale du tissu réticuloendothélial.

Au travers d’études expérimentales, Maffei a attribué les manifestations symptomatiques à un déséquilibre de la balance entre les phénomènes immunologique de l’allergie et de l’immunité. Il a appelé ces effets de « sensibilisation » et les « effets pathogènes » des médicaments et des vaccins, la « métallergie » et la « parallergie ».

L’hypothèse hygiéniste est basée sur une constatation d’un déséquilibre de la réponse immunologique chez l’enfant, spécialement au niveau des sous populations lymphocytaires TH1 et TH2, avec alors le développement de manifestations allergiques et d’une maladie chronique ultérieure. Le facteur déclenchant de la prédisposition à une réaction allergique future (TH2) est l’obstruction des manifestations naturelles des maladies infectieuses (LTH1) chez le jeune enfant.

Les traitements homéopathiques ont pour objectif de rééquilibrer la réaction vitale, correspondant à une réponse physiologique intégrée, qui pourrait réguler la balance TH1/TH2.

Cependant, des essais cliniques sont nécessaires pour vérifier ces hypothèses, ces essais étant actuellement absents.


Discuter cet article est difficile car lorsqu’on aborde le problème de l’homéopathie, on se heurte à un problème de « foi », les preuves scientifiques classiques n’existant pas pour cette discipline.

La dialectique homéopathique est séduisante d’autant que les dernières théories sur l’origine des maladies allergiques rejoignent les idées de l’homéopathie. Mais par des chemins très différents et cette différence est énorme car il s’agit de 2 mondes qui ne se confondent pas.

Cependant il ne faut pas opposer allopathie et homéopathie mais chercher sans doute à intégrer ces deux modes de prise en charge pour traiter cette problématique si difficile qu’est "l’être humain".

Cet article décrit donc une certaine vision de l’homéopathie et de ses liens avec l’allergie. La conclusion est honnête et il est vrai qu’il faudrait essayer d’y voir plus clair pour offrir à tous les praticiens une vison positive de cette discipline.

Mais je ne suis pas certain, et je le reconnais, d’avoir le bon regard sur l’homéopathie.

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