Nez - oreille : c’est tout près.

mercredi 19 février 2003 par Dr Alain Thillay4127 visites

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Nez - oreille : c’est tout près.

Nez - oreille : c’est tout près.

mercredi 19 février 2003, par Dr Alain Thillay

Il est admis que les rhinites allergiques favorisent les infections ORL tout particulièrement chez l’enfant. Cette étude brésilienne tente d’établir un rapport entre la rhinite allergique et les autres rhinites, et, les otites moyennes chroniques.

Rôle de la rhinite dans les otites moyennes chroniques. : Mion O, De Mello JF Jr, Lessa MM, Goto EY, Miniti A. Otorhinolaryngology Division, University of Sao Paulo Hospital dans Otolaryngol Head Neck Surg 2003 Jan ;128(1):27-31

 OBJECTIF. Nous avons cherché à mettre en évidence le rôle de la rhinite allergique dans l’otite moyenne chronique (otite moyenne avec suppuration et perforation chronique du tympan) à Sao Paulo, Brésil, et, s’il existe une association entre ces pathologies.

 METHODES.
* Nous avons étudié 51 patients suivis dans la section otologique du service d’oto-rhino-laryngologie du centre hospitalier universitaire de Sao Paulo.
* Les patients étaient répartis en 3 groupes :
** rhinite allergique,
** rhinite non allergique avec NARES (rhinite non allergique à éosinophiles)
** et patients atteints d’un autre type de rhinite ou sans rhinite.
* Nous avons tenu compte de l’âge, du genre, de l’intensité de l’atteinte nasale, des protocoles chirurgicaux et des résultats de la chirurgie pour chacun des groupes.

 RESULTATS.
* Nous avons trouvé environ 50% des patients se présentant avec une pathologie nasale associée à une éosinophilie nasale (33,33% d’allergiques et 15,69% de NARES).

 CONCLUSION. La pathologie nasale a un impact sur la pathologie de l’oreille moyenne, étant donné que le mucus nasal normal ne comporte pas d’éosinophiles.


Il s’agit d’une étude de type analyse d’une série de cas cliniques.

Il est connu que l’analyse des études de cas cliniques doit être très prudente. Ces études doivent faire l’objet d’une méthodologie propre très rigoureuse. Le lecteur intéressé par cette étude devra donc se procurer le texte intégral, vérifier la qualité de la description de la maladie (la typologie de la rhinite), la représentativité de l’échantillonnage, la description du recrutement, les caractéristiques des individus non inclus, la qualité de la standardisation, la description clinique, la discussion des biais de sélection et de mesure…

Ici, il semblerait donc que 50% des patients souffrant d’otite moyenne chronique et de ses complications, présentent une hyperéosinophilie nasale en rapport dans 2/3 des cas avec une rhinite allergique et dans 1/3 des cas avec un NARES.

A noter que le résumé de cette étude ne donne pas de renseignement sur la moyenne d’âge, ni sur la médiane des âges, des patients recrutés.

Pour ce qui concerne le lien entre infections ORL de l’enfant et allergie respiratoire, nombre d’études pertinentes ont montré qu’il n’existe pas de déficit immunitaire.

L’explication la plus logique est que l’inflammation allergique favorise les infections respiratoires (rôle des molécules d’adhérence).

Ainsi, une rhinite allergique doit être prise en charge globalement, éviction lorsque c’est possible, traitement médicamenteux adapté et, bien sûr, vaccination allergénique seul traitement susceptible de modifier favorablement l’évolution de la maladie allergique.

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