L’allergie alimentaire a toujours sa place dans la genèse de la dermatite atopique

samedi 25 mai 2002 par Dr Isabelle Bossé2226 visites

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L’allergie alimentaire a toujours sa place dans la genèse de la dermatite atopique

L’allergie alimentaire a toujours sa place dans la genèse de la dermatite atopique

samedi 25 mai 2002, par Dr Isabelle Bossé

Cette étude, réalisée au cours de l’étude internationale ETAC, met en évidence la corrélation entre sévérité et évolution de la DA et de la sensibilisation à l’œuf et au lait.

Evolution naturelle de la sensibilisation au lait de vache et aux oeufs de poule dans la dermatite atopique de l’enfant : groupe d’étude ETAC. Wolkerstorfer A, Wahn U, Kjellman NI, Diepgen TL, De Longueville M, Oranje AP dans Clin Exp Allergy 2002 Jan ;32(1):70-3

La sensibilisation aux trophallergènes a été démontrée dans la pathogénie des maladies atopiques, en particulier la dermatite atopique (DA). Le but de cette publication est d’étudier l’évolution naturelle de la sensibilisation aux œufs et au lait de vache et la relation avec la sévérité de la DA .
 Méthodes : la population prévue pour être traitée par placebo dans l’étude ETAC était de 397 enfants avec DA âgés de 12 à 24 mois, et ont été suivis jusqu’à 18 mois. Tous les enfants ont été examinés et classés en fonction du SCORAD et les Ig E spécifiques aux œufs et au lait de vache dosées à l’inclusion, et après 3, 12 et 18 mois .15 patients ont été exclus de cette étude pour des violations majeures de protocole, permettant de suivre une population de 382 Enfants.
 Les résultats font état d’une sensibilisation à l’œuf et au lait de vache plus fréquente chez les enfants atteints de DA sévère à chaque contrôle. A l’inclusion , les enfants sensibilisés à la fois à l’œuf et au lait avaient la DA la plus sévère. Le degré de sensibilisation exprimé par les classes de RAST était significativement corrélé à la sévérité de la DA . En outre, les enfants sensibilisés au lait ou à l’œuf à l’inclusion avaient un risque plus élevé de persistance de la DA ( 84% et 67%, respectivement, versus 57% chez les non sensibilisés) et un SCORAD plus élevé après 18 mois en corrélation.
 En conclusion, les auteurs ont trouvé une association entre la sévérité de la DA et la sensibilisation aux œufs et au lait. Qui plus est, la sensibilisation à l’œuf, et à un moindre degré pour le lait, indique un plus mauvais pronostic de la DA en terme de pérennisation et de sévérité de la maladie.


De nombreux auteurs récusent la participation de l’allergie alimentaire dans la DA, cette étude prouve que dans des cas sévères, non traités, cette sensibilisation se fait vers l’aggravation et surtout la pérennisation de la maladie atopique. On s’efforcera donc de toujours rechercher une sensibilisation alimentaire chez l’enfant atopique.

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