La dose seuil de l’arachide en test de provocation alimentaire en double aveugle, contrôlé par placebo, diminue avec l’âge et le niveau spécifique d’IgE chez les enfants et les jeunes adultes. : Tjitske van der Zee, Anthony Dubois, Marjan Kerkhof, Sicco van der Heide, Berber Vlieg-Boerstra
dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology - November 2011 (Vol. 128, Issue 5, Pages 1031-1036, DOI : 10.1016/j.jaci.2011.07.050)
– Contexte :
- On connaît plusieurs facteurs de risque de réactions anaphylactiques sévères à l’alimentation dans la vie quotidienne.
- Toutefois, à ce jour, il n’est pas possible de prédire avec précision la sévérité des réactions allergiques alimentaires.
- Certaines études montrent que des antécédents de réactions sévères sont associés à une dose déclenchante plus faible en test de provocation en double aveugle, contrôlé par placebo (DBPCFCs).
- Par conséquent, dans cette étude, la dose déclenchante a été utilisée comme une mesure de sensibilité clinique.
– Objectifs :
- Etudier si les facteurs de risque de réactions allergiques sévères aux aliments dans la vie quotidienne tels que l’âge, le degré de sensibilisation, et affection atopique coexistante influencent la dose déclenchante en DBPCFCs chez les enfants allergiques à l’arachide.
– Méthodes :
- Les données sur les enfants qui ont eu des réactions cliniques à l’arachide au cours de DBPCFCs à l’University Medical Center Groningen (2001-2009) ont été analysées.
- Un modèle de régression de Cox a été utilisé pour analyser l’association entre les déterminants de la dose déclenchante.
– Résultats :
- 126 DBPCFCs positifs à l’arachide ont été analysés.
- Un âge supérieur à 10 ans, un niveau d’IgE spécifiques au-dessus du tertile inférieur (≥ 5,6 kU / L), et l’absence de dermatite atopique ont été associés à des réactions à des doses inférieures : les ratios respectifs présente versus absente étaient de 1,89 (IC 95%, de 1,28 à 2,81 ; P = 0,001), 2,03 (IC 95%, de 1,37 à 3,00, p <0,0001), et de 0,45 (IC 95%, 0.29 au 0.71, p = 0,001).
- Aucune association significative avec la dose déclenchante ont été trouvés pour le sexe, la présence d’asthme et de rhinite, et une histoire de réactions alimentaires sévères.
– Conclusion :
- Utilisant la dose déclenchante comme mesure de sensibilité clinique, une plus grande sensibilité clinique à l’arachide en DBPCFCs a été trouvée associée avec l’âge, un niveau supérieur des IgE spécifiques, et l’absence de dermatite atopique.
- Cette découverte pourrait expliquer pourquoi les adolescents présentent des réactions allergiques graves à l’arachide au quotidien plus souvent que les jeunes enfants.