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Lèvres en feu au royaume de sa gracieuse majesté...
dimanche 15 février 2004, par
L’exploration des chéilites allergiques est complexe et délicate, souvent chronique. Aux facteurs allergiques s’associent des facteurs irritatifs, le préjudice fonctionnel et esthétique est important pour le patient plus souvent de sexe féminin. Qu’en pensent nos amis Britanniques ?
Chéilite allergique de contact au Royaume-Uni, Une étude rétrospective : Strauss RM, Orton DI.
Environmental and Contact Dermatitis Unit, Amersham Hospital, Whielden Street, Amersham, Buckinghamshire, HP7 0JD, United Kingdom. strauss@strauss.karoo.co.uk
dans Am J Contact Dermat. 2003 Jun ;14(2):75-7.
– Contexte : A ce jour, seule une petite cohorte de patients ayant une chéilite
allergique a été décrit, la plupart d’entre eux d’Australie et d’Asie.
– Objectif : Établir le prévalence des chéilites dans une clinique spécialisée
en dermatose de contact au Royaume-Uni et en identifier les allergènes les
plus courants.
– Méthode : Nous avons analysé nos bases de données de Patch-test dans un
centre de référence tertiaire au Royaume-Uni, de manière rétrospective. Tous
les patients se présentant avec une chéilite sur une période de 19 ans ont
été inclus (de1982 à 2001).
– Résultats :
- Des données valables concernent 146 patients.
- Une réaction positive était pertinente dans 15% des cas ( n = 22) et probable dans 6,8% des cas ( n = 10).
- Sur les 22 cas avec des résultats pertinents, 95% ( n=21) étaient du sexe
féminin. - Les allergènes les plus courants étaient
- le fragrance mix (principalement cinnamaldéhyde, oak moss, iso eugénol) chez 41 % des patient,
- la gomme laque dans 18% des cas,
- la colophane dans 18%
- et le myroxylon pereirae dans 14% des cas.
- Pour la moitié de ces patients, l’allergène semblait provenir de tube de rouge à lèvre ou de topique pour les lèvres.
- 18% des patients ayant une chéilite allergique ne réagissaient qu’à leur
produit personnel.
– Conclusions :
- Les patients devraient être testés avec une batterie cosmétique rouge à lèvre en plus des batteries standard.
- Un pourcentage significatif de patients ne réagissant qu’à leur propre produit , Une enquête clinique approfondie et un testage comprenant les produits personnels est important.
Cette étude est rétrospective et confirme la responsabilité des sticks et bâtons à lèvres, et surtout du parfum ou la colophane, Les produits personnels doivent être testés car les batteries les plus complètes ne suffisent pas.
Les étiologies des chéilites de contact sont très diverses parfois liées aux soins dentaires ou aux topiques médicamenteux ou aux cosmétiques.
On recherchera ce qui est appliqué sur les lèvres, en bouche, ou à proximité immédiate et ce qui peut être porté en bouche accidentellement par les mains.
Citons les parfums des rouges à lèvres, baumes à lèvres et dentifrices, antiseptiques des dentifrices.
Les colorants, conservateurs, et anti oxydants (BHA,BHT, gallates) des rouges à lèvre, les excipients (cires, huiles, émulsifiants, colophane lanoline, filtre solaires.), dans l’allergie manu portée, les résines et durcisseurs de vernis à ongle (résine PTBF), on pensera aux objets métalliques portés en bouche (nickel).
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