Acariens et tabac, moisissures et CO2 : les asthmatiques retiennent leur souffle...

vendredi 13 mai 2005 par Dr Geneviève DEMONET2673 visites

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Acariens et tabac,  moisissures et CO2 : les asthmatiques retiennent leur souffle...

Acariens et tabac, moisissures et CO2 : les asthmatiques retiennent leur souffle...

vendredi 13 mai 2005, par Dr Geneviève DEMONET

L’exposition aux allergènes et aux polluants domestiques est supposée être un facteur d’aggravation de l’asthme et de la rhinite. Une équipe californienne a tenté de prendre en compte le rôle de chaque facteur de pollution domestique ainsi que celui de leur association.

Impact de l’environnement domestique intérieur sur l’asthme et la rhinite de l’adulte : Blanc PD, Eisner MD, Katz PP, Yen IH, Archea C, Earnest G, Janson S, Masharani UB, Quinlan PJ, Hammond SK, Thorne PS, Balmes JR, Trupin L, Yelin EH.

Department of Medicine, Cardiovascular Research Institute, University of California San Francisco, San Francisco, CA 94117, USA. blancp@itsa.ucsf.edu

dans J Occup Environ Med. 2005 Apr ;47(4):362-72

 Objectifs

  • Nous avons cherché à étudier les effets de l’exposition simultanée à plusieurs facteurs environnementaux intérieurs sur l’asthme et la rhinite de l’adulte.

 Méthodes

  • Nous avons étudié 226 adultes présentant un asthme et une rhinite par l’intermédiaire d’interrogatoires structurés et d’évaluations au domicile.
  • Les facteurs environnementaux comprenaient les concentrations d’allergènes de poussière de maison, d’endotoxines et de glucans ainsi que des paramètres de Qualité de l’Air Intérieur (QAI).
  • Les données incluaient le VEMS en pourcentage de la valeur prédite, le Score de Sévérité de l’Asthme (SSA), le SF-12 PCS et le score de Qualité de Vie dans l’Asthme (QVA).

 Résultats

  • L’exposition à la poussière de maison associée avec certaines variables de QAI étaient associée avec le VEMS en pourcentage de la valeur prédite (R = 0.24 ; P = 0.0001) et avec le SSA (R = 0.18 ; P = 0.007).
  • QAI et certaines variables de poussière étaient associées avec SF-12PCS (R = 0.15 ; P = 0.02) mais pas avec QVA (R = 0.13 ; P = 0.16).

 Conclusion

  • L’environnement domestique est fortement relié à la fonction pulmonaire, à l’état de santé et à la sévérité de la maladie dans l’asthme et la rhinite de l’adulte.

226 patients présentant une rhinite et un asthme ont été recrutés en Californie de 1992 à 1999.

Les patients ont été soumis à un interrogatoire, une spirométrie (VEMS), un dosage d’IgE spécifiques, d’IgE totales et de la cotinine sérique.

Une visite au domicile des patients a relevé la présence d’animaux domestiques, de moisissures, a permis la mesure du CO, CO2, NO2, de formaldéhyde et de composants volatiles organiques, de la température, du degré d’humidité...

Des échantillons de poussière ont été prélevés pour effectuer une recherche d’allergènes de chat, chien, blatte, acariens mais aussi d’endotoxines et de glucans.

Les auteurs ont tentés de relier la sévérité de la maladie, la qualité de vie du patient et la fonction respiratoire à la présence des différents polluants intérieurs, seuls ou en association.

Les résultats sont complexes car de nombreuses variables sont prises en compte.

Il en résulte cependant que les différents polluants intérieurs ont un impact sur l’asthme, chacun étant considéré isolément puis en association.

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