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TPO positif aux fruits à coque chez les petits atopiques : la faute des mamans, comme d’hab !!
lundi 6 mai 2013, par
Valeur prédictive des test de provocation alimentaire chez des enfants sensibilisés aux fruits à coque (arachide, noisette). : Ludman S, Ballabeni P, Eigennman PA, Wassenberg J.
Predicting positive food challenges in children sensitised to peanuts/tree nuts.
dans Pediatr Allergy Immunol 2013 : 00.
– Introduction :
- Les enfants ayant une maladie atopique lors de leurs premières années de vie ont souvent des IgE positives aux fruits à coque, arachide et noisette, sans avoir d’antécédents d’ingestion initiale de ces aliments.
– Objectif de l’étude :
- Il a été d’identifier les facteurs de risque de réaction lors de la première ingestion de fruits à coque.
– Matériel et Méthode :
- Il s’agit d’une étude rétrospective cas témoin avec analyse des données.
- Les critères de sélection étaient :
- patients âgés de 3 à 16 ans,
- avec réalisation d’un TPO standardisé à l’arachide et/ou la noisette
- chez des patients sensibilisés à l’arachide et/ou noisette (prick-test positif ou IgEs positive)
- et n’ayant pas consommé au préalable ces aliments.
- Une évaluation détaillée des facteurs liés au TPO a été réalisée en analyse uni variée et multi variée (régression logistique).
– Résultats :
- Il y a eu :
- 98 TPO alimentaires (47 à l’arachide et 51 avec la noisette),
- avec 29 TPO positifs et 67 négatifs, 2 n’ayant pas permis de conclure.
- Des antécédents maternels personnels d’allergie et des IgEs > 5 kU/l sont fortement associés à une augmentation significative du risque d’avoir un TPO positif (respectivement : OR 3.73, IC95% : 1.31 – 10.59, p = 0.013, et OR 3.35, IC 95% : 1.23 – 9.11, p = 0.007)
- Après ajustement sur l’âge, un patient de3 ans ayant ces critères à une probabilité de TPO positif de 67%.
- Il n’y a pas d’association significative entre : arachide et noisette, avec d’autres allergènes alimentaires, les manifestations atopiques ou la sévérité des antécédents de réaction à l’ingestion d’aliments et la positivité des TPO.
– Conclusion :
- Les auteurs démontrent une association entre la présence d’antécédents maternels atopiques et un taux d’IgEs > 5 kU/l, avec un risque significativement augmenté d’avoir un TPO positif.
- Bien qu’il soit nécessaire de valider ces résultats de façon prospective, la connaissance de ces facteurs de risque simples devrait permettre d’aider à décider la réalisation d’un TPO alimentaire.
Dans ce travail rétrospectif, les auteurs ont recherché les facteurs prédictifs d’un TPO positif aux fruits à coque, arachide et/ou noisette, chez des enfants sensibilisés mais n’ayant jamais consommé ces aliments.
Des antécédents maternels d’atopie et des IgEs > 5 kU/l multiplient d’un facteur 5 le risque d’un TPO positif.
Ce travail très intéressant porte cependant sur un petit groupe de patients et avec une étude rétrospective induisant donc forcément un biais de sélection.
L’âge est très variable, et il est donc difficile de penser que jusqu’à 16 ans par exemple il n’y ait réellement eu aucun contact alimentaire avec arachide ou noisette.
Les facteurs de risque d’un TPO positif qui sont identifiés sont 2. Des IgEs > 5 sans qu’il puisse y avoir réellement d’étude du seuil en fonction des allergènes en raison du faible nombre de patients. Le deuxième facteur est la présence d’antécédents atopiques chez la mère : cependant il n’y a aucun détail sur ce qu’est cette notion d’atopie.
Il s’agit donc d’un travail qui ne permet pas réellement pour l’instant d’en conclure une conduite à tenir précise : seule une étude prospective reposant sur des patients sélectionnés de la même manière permettra de savoir si c’est facteurs de risque identifiés sont réellement prédictifs du résultat du TPO.
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