Puisqu’il faut travailler jusqu’à 80 ans, il est indispensable de se protéger des effets indésirables du travail sur les voies respiratoires ! !

jeudi 5 juin 2003 par Dr Stéphane Guez2740 visites

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Puisqu’il faut travailler jusqu’à 80 ans, il est indispensable de se protéger des effets indésirables du travail sur les voies respiratoires ! !

Puisqu’il faut travailler jusqu’à 80 ans, il est indispensable de se protéger des effets indésirables du travail sur les voies respiratoires ! !

jeudi 5 juin 2003, par Dr Stéphane Guez

Comme le rappel les manifestations de rue actuelles, la vie de l’homme se partage pour moitié avec son milieu professionnel. Il est donc indispensable de bien connaître cet environnement pour en apprécier les risques respiratoires et pouvoir ainsi les prévenir.

Développements récents sur les sensibilisations professionnelles au niveau des voies respiratoires et du nez. : Pauli G, Birba NE dans Curr Opin Allergy Clin Immunol 2003 Apr ;3(2):95-100

Les auteurs rapportent les derniers développement en matière d’asthme et de rhinite d’origine professionnelle en 2001 et 2002.

Des données récentes ont été rapportées par de grandes enquêtes de part le monde : Observatoire National des Asthmes Professionnels en France, Surveillance des maladies professionnelles et des Affections Respiratoires Professionnelles en Afrique du Sud, Surveillance des risques professionnels et des Maladies Respiratoires Professionnelles au Royaume-Uni, et toutes ont noté la fréquence élevée de l’asthme professionnel.

Les agents en cause sont principalement les farines, les isocyanates et le latex.

Les moyens les plus fréquents du diagnostic sont les questionnaires, les tests cutanés, la mesure du débit de pointe et le test d’hyper réactivité bronchique et tous ces tests sont encore sujets à des controverses.

De plus, le test de provocation bronchique spécifique, classiquement considéré comme le « gold standard » du diagnostic a ses limites et ne peut pas être réalisé dans tous les cas.

D’autres méthodes ont été évaluées comme la recherche de marqueurs de l’inflammation dans l’expectoration.

La rhinite professionnelles apparaît comme très largement sous diagnostiquée.

 Conclusion : De nombreuses études sont attendues pour explorer les effets du contrôle de l’environnement professionnel et de la surveillance médicale. La clé d’une prise en charge efficace de l’asthme professionnel et de la rhinite professionnelle pourrait être une surveillance de l’apparition d’IgE spécifiques avant le début des manifestations allergiques.


Dans cet article de synthèse les auteurs font le point sur les derniers développements d’études qui portent sur l’asthme et la rhinite professionnels.

Le diagnostic reste difficile, mais des moyens de surveillance sont proposés comme par exemple le suivi des IgE spécifiques au cours de la vie professionnelle du patient exposé.

Cet article va intéresser tous ceux qui sont sensibilisés à la médecine du travail et également les allergologues et pneumologues qui s’intéressent bien évidemment à l’environnement personnel mais également professionnel de leurs patients.

L’équipe qui a rédigé cet article est une référence mondiale en la matière. Il est donc particulièrement intéressant de voir que les auteurs soulèvent les difficultés d’interprétation et de réalisation du test de provocation spécifique qui effectivement est souvent difficile à réaliser, et est parfois dangereux selon l’agent en cause.

L’idée d’une surveillance des IgE spécifiques pour les travailleurs exposés est intéressante et pourrait permettre assez rapidement de répondre à des questions passionnantes comme la rapidité de développement d’une sensibilisation en fonction du niveau d’exposition, la durée de cette sensibilisation dans le temps après retrait de l’agent causal etc…

Bref, article à lire.

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