Effets d’un chauffage perfectionné sur l’asthme dans un ensemble de logements hébergeant des enfants : essai contrôlé, randomisé. : Howden-Chapman P, Pierse N, Nicholls S, Gillespie-Bennett J, Viggers H, Cunningham M, Phipps R, Boulic M, Fjällström P, Free S, Chapman R, Lloyd B, Wickens K, Shields D, Baker M, Cunningham C, Woodward A, Bullen C, Crane J.
He Kainga Oranga/Housing and Health Research Programme, University of Otago, Wellington, PO 7343, Wellington South, New Zealand. philippa.howden-chapman@otago.ac.nz
dans BMJ. 2008 Sep 23 ;337:a1411. doi : 10.1136/bmj.a1411
– Objectif :
- Evaluer si un chauffage perfectionné et non polluant (pompe à chaleur, brûleur à granulés de bois, cheminée d’évacuation des gaz) a un effet positif sur la santé d’enfants asthmatiques.
– Méthodes :
- essai contrôlé randomisé.
- 409 enfants, âgés de 6 à12 ans, dont le diagnostic d’asthme a été établi par un médecin, ont été recrutés dans les foyers de cinq communautés en Nouvelle-Zélande.
- Installation d’un chauffage non polluant plus efficace avant l’hiver.
- Le groupe contrôle a reçu un appareil de chauffage de remplacement à la fin de l’essai.
– Principaux résultats mesurés :
- Le principal résultat a été constitué par les modifications de la fonction pulmonaire (débit expiratoire de pointe, DEP et le volume expiratoire maximale à la première seconde, VEMS).
- Les résultats secondaires comprenaient l’enregistrement des symptômes respiratoires et l’usage de médicaments préventifs et/ou le recours à des médications de secours.
- À la fin de l’hiver 2005 (état basal) et en hiver 2006 (suivi) leurs parents ont communiqué l’état de santé général des enfants, l’utilisation des services de santé, l’ensemble de l’état respiratoire et les conditions de logement.
- Les niveaux de dioxyde d’azote ont été mesurés mensuellement pendant quatre mois et les températures dans la salle de séjour et la chambre de l’enfant ont été enregistrées toutes les heures.
– Résultats :
- L’amélioration de la fonction respiratoire n’est pas significative (différence moyenne du VEMS de 130,7 ml, IC 95% ; 20,3 à 281,7).
- Cependant, par rapport aux enfants du groupe contrôle, les enfants du groupe d’intervention ont 1,80 jours d’absentéisme scolaire en moins (IC 95% ; 0,11 à 3,13), 0,40 visites en moins à un médecin pour l’asthme (0,11 à 0,62) et 0,25 moins de visites chez le pharmacien pour l’asthme (0,09 à 0,32).
- Les enfants du groupe d’intervention a également eu moins de rapports de mauvaise santé (OR 0,48 ; IC 95% ; 0,31 à 0,74), moins de perturbation du sommeil par les sifflements thoraciques (0,55 ; 0,35 à 0,85), moins de toux sèche nocturne (0,52, 0,32 à 0,83), et une plus importante réduction des scores symptomatiques respiratoires (0,77 ; 0,73 à 0,81) que les enfants du groupe contrôle.
- L’intervention a été associée à une élévation de la température moyenne dans la salle de séjour de 1,10 degré Celsius (IC 95% ; 0,54 degré Celsius à 1,64 degré Celsius) et dans la chambre d’enfant de 0,57 degré Celsius (0,05 degré Celsius à 1,08 degré Celsius).
- De plus faibles niveaux de dioxyde d’azote ont été mesurés dans les salons des foyers du groupe d’intervention que dans ceux des foyers du groupe contrôle (moyenne géométrique de 8,5 microgrammes/m3 contre 15,7 microgrammes/m3, P <0,001).
- Un effet similaire a été trouvé dans la chambre des enfants (7,3 microgrammes/m3 contre 10,9 microgrammes/m3, P <0,001).
– Conclusion :
- L’installation d’un chauffage non polluant et plus efficace dans les maisons où vivent des enfants asthmatiques n’a pas permis d’améliorer sensiblement la fonction respiratoire, mais réduit de façon significative les symptômes d’asthme, les jours d’absentéisme scolaire, le recours aux soins de santé et les visites chez le pharmacien.
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