Septembre : le retour des pollens… et des allergies

Le mois de septembre ne marque pas seulement la reprise scolaire : il correspond aussi, pour de nombreux patients allergiques, à une recrudescence des symptômes.

• Dans le Sud-Ouest, on observe une seconde vague de pollens de graminées, favorisée par les épisodes de chaleur tardifs et les pluies orageuses.
• Dans la région lyonnaise et le sillon rhodanien, ce sont surtout les astéracées (notamment l’ambroisie) qui dominent les relevés polliniques.
• Dans les zones forestières humides, ce sont les moisissures (Alternaria, Cladosporium) qui prolifèrent et irritent les voies respiratoires.

À ces expositions extérieures s’ajoute un facteur intérieur majeur : les acariens. L’automne, avec sa reprise du chauffage et la vie davantage confinée, marque leur saison de prédilection. Congestions nasales, toux sèche, gorge qui gratte… et parfois même ce que l’on croit être une « angine blanche » sans fièvre : autant de signes qui peuvent traduire une allergie plutôt qu’une infection bactérienne.

Le fichier rappelle également que la rentrée est un moment de fragilité particulière pour les patients asthmatiques :

• reprise de la scolarité et des infections virales,
• stress et changement de rythme,
• pic de symptômes liés à l’environnement (pollens, acariens).

Les exacerbations d’asthme en septembre sont bien documentées, notamment chez l’enfant et l’adolescent, et justifient une vigilance accrue, une bonne observance des traitements de fond et l’actualisation du plan d’action personnalisé recommandé par les experts (GINA 2019)

En résumé, si vous ou vos proches présentez des symptômes respiratoires en ce début d’automne — nez bouché, gorge irritée, toux persistante — sans fièvre et avec des antécédents allergiques, pensez allergie avant d’évoquer une angine infectieuse. Un simple test allergologique pourra orienter le diagnostic et permettre une prise en charge adaptée.