Traitement de l’asthme : plutôt long que court.

jeudi 26 décembre 2002 par Dr Isabelle Bossé2790 visites

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Traitement de l’asthme : plutôt long que court.

Traitement de l’asthme : plutôt long que court.

jeudi 26 décembre 2002, par Dr Isabelle Bossé

Depuis de nombreuses années les effets indésirables des bêta agonistes à action courte sont bien connus, tant sur le plan cardio-vasculaire que sur la fonction respiratoire. Les bêta² mimétiques de longue durée d’action, commercialisés en traitement de fond, parfois en association avec des corticoïdes inhalés, ont-ils le même risque d’effets secondaires ?

Effets adverses des bêta agonistes. : Malcolm R. Sears, MB
Hamilton, Ontario, Canada
dans JACI December 2002, part 2 • Volume 110 • Number 6

Les bêta agonistes à courte durée d’action ont des effets adverses pharmacologiquement prévisibles en fonction de la dose et de leur puissance, en particulier tachycardie et tremblements ; ils affectent également le potassium sérique et la glycémie. Ces effets secondaires sont tous tolérés après une exposition continue.

La probabilité d’arythmie augmente avec les pathologies associées et l’hypoxie.

Des effets non pharmacologiques également prévisibles existent : hyper-réactivité aux stimuli spécifiques et non spécifiques, dont les allergènes et l’effort, et augmentation de l’inflammation bronchique.

Les variantes génétiques des récepteurs aux bêta agonistes modifient la susceptibilité aux effets adverses des bêta agonistes sur la fonction respiratoire.

L’impact des énantiomères des bêta agonistes sur les effets indésirables restent confus.

Les deux épidémies de mort par asthme chez de jeunes patients ont été associées transitoirement à l’introduction de puissants béta agonistes de courte durée d’action ( isoproténérol et fénorétol) et il apparaissait que les effets secondaires de ces drogues étaient plus en relation avec leur effets secondaires sur la fonction respiratoire et l’hyperréactivité bronchique qu’avec leur cardiotoxicité.

Comparé aux agents à action rapide , les bêta agonistes de longue durée d’action montrent des effets pharmacologiques identiques mais moins prononcés, et ils n’ont pas montré leur responsabilité dans l ’augmentation de l’hyperréactivité bronchique chez l’adulte.

Des études de surveillance après commercialisation de ces produits ne suggèrent pas d’effets indésirables des bêta agonistes de longue durée d’action sur la morbidité et la mortalité.


Les béta agonistes de courte durée d’action sont donc responsables d’effets cardiaques : arythmie, tremblements, mais aussi bronchiques : augmentation de l’hyperréactivité et de l’inflammation bronchique.

Ils ont même été supposés responsables de nombreux cas de décès chez de jeunes asthmatiques.

Les mêmes effets indésirables n’ont pas été retrouvés avec les nouvelles molécules de longue durée d’action. Il n’a pas été retrouvé, en particulier, d’effet aggravant sur la bronche.

Leur utilisation régulière dans le traitement de fond de l’asthme semble donc sans danger. En fait, seul le suivi au long cours de ces médicaments depuis leur commercialisation écartera définitivement toute inquiétude.

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