Les souris laquées aux acariens sont délicieusement allergiques : une étude japonaise.

lundi 25 avril 2016 par Dr Stéphane Guez1172 visites

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Les souris laquées aux acariens sont délicieusement allergiques : une étude japonaise.

Les souris laquées aux acariens sont délicieusement allergiques : une étude japonaise.

lundi 25 avril 2016, par Dr Stéphane Guez

L’exposition cutanée à de fortes doses d’allergènes des acariens induit une protection IgG médiée contre l’anaphylaxie. : Toshiro Hirai,
Yasuo Yoshioka,
Hideki Takahashi,
Takayuki Handa,
Nastumi Izumi,
Takahide Mori,
Eiichiro Uemura,
Nobuo Nishijima,
Ko-ichi Sagami,
Manami Yamaguchi,
Shun-ichi Eto,
Kazuya Nagano,
Haruhiko Kamada,
Shin-ichi Tsunoda,
Ken J. Ishii,
Kazuma Higashisaka,
Yasuo Tsutsumi

dans Clinical & Experimental Allergy

 Introduction :

  • Les relations entre l’exposition naturelle aux allergènes, l’induction d’anticorps bloquants et l’apparition d’une allergie atopique, particulièrement en présence d’une production d’IgE sont débattues.

 Objectif de l’étude :

  • Il a été de clarifier les relations entre la dose d’exposition par voie cutanée aux allergènes des acariens et la réponse IgE médiée allergique et sa relation avec la production d’IgG.

 Matériel et Méthode :

  • Des souris NC/Nga ont été exposées sur le plan épicutanée à des doses variables d’allergènes de D Pteronyssinus pour induire des manifestations cutanées analogues à une dermatite atopique.
  • Puis les lésions cutanées ont été évaluées, ainsi que la réponse immune induite et la susceptibilité à l’anaphylaxie.

 Résultats :

  • Il est observé une réponse dose-dépendante des exacerbations des lésions cutanées de type dermatite atopique ainsi que la production d’IgE et d’IgG.
  • Cependant, l’exposition des souris à de faibles doses d’allergènes montre une hyper susceptibilité à l’anaphylaxie dépendante d es allergènes des acariens.
  • Les auteurs montrent également que le transfert des IgG des souris sensibilisées permet de protéger les souris, exposées à de faibles doses d’allergènes, d’une hyper susceptibilité anaphylactique.

 Conclusions :

  • De fortes doses d’exposition cutanée à des allergènes d’acariens chez des souris induisent la production d’IgG bloquantes, même s’il y a une production d’IgE.
  • Ces données supportent le concept que le titre d’IgG, mais pas la diminution des IgE est un marqueur d’amélioration clinique de l’immunothérapie spécifique.

Dans ce travail sur des souris, les auteurs ont étudié la sensibilisation par voie cutanée à des doses variables d’allergènes et les relations avec les manifestations de dermatite atopique, la réponse IgE et IgG. Il y a une sensibilisation avec un effet protecteur des IgG vis-à-vis de l’anaphylaxie lors de la sensibilisation à fortes doses.

Ce travail vient confirmer des études précédentes sur le rôle des IgG dans la protection vis-à-vis de la sensibilisation. Le transfert passif des IgG confère une protection vis-à-vis de l’anaphylaxie confirmant ce rôle protecteur.
Ce travail montre que la voie épicutanée permet bien de sensibiliser, avec, à faibles doses, uniquement une production d’IgE sans production d’IgG.

Reste maintenant à passer de ce modèle à l’homme pour en tirer une application clinique : faut-il augmenter très tôt l’exposition aux allergènes des acariens chez les patients atteints de dermatite atopique ?

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