Congrès de la WAO : 10 septembre 03

jeudi 11 septembre 2003 par Dr Alain Thillay, Dr Isabelle Bossé, Philippe Auriol3820 visites

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Congrès de la WAO : 10 septembre 03

Congrès de la WAO : 10 septembre 03

jeudi 11 septembre 2003, par Dr Alain Thillay, Dr Isabelle Bossé, Philippe Auriol

Troisième jour des conférences

Dr Isabelle Bossé

Les communications pédiatriques sur d’autres maladies allergiques ont également fait flores, en particulier sur la dermatite atopique.

Des auteurs japonais ont fait un point sur le rôle controversé de bifidobactérium dans le déterminisme de la DA chez l’enfant.

 Amélioration des symptômes chez des enfants porteurs de dermatite atopique suivant la modulation de leur flore intestinale par le bifidobacterium par Taniuchi S et col, Osaka, Japon

Le fondement de cette étude partait de la constatation par les auteurs que la flore intestinale des enfants allergiques au lait de vache et nourris par des hydrolysats de protéines était normalisée avec une supplémentation en bifidobacterium.

Le sujet de cette étude était de comprendre pourquoi l’administration per os de bifidobacterium influençait la flore intestinale des enfants allergiques au lait de vache ,avec une dermatite atopique, nourris aux hydrolysats et de fait améliorait leurs symptômes allergiques.

Les sujets et les méthodes retenus furent les suivants :
* 15 enfants avec une DA et allergiques au lait de vache, dont la flore intestinale était déficiente en bifidobacterium ont été sélectionnés pour cette étude , et randomisés en deux groupes.
* 8 enfants ont été supplémentés oralement en bifidobacterium et les autres non.

Les changements intervenus dans la flore fécale et les symptômes cliniques ont été comparés.

Dans le groupe supplémenté, la proportion de bifidobacterium dans les fèces est accrue ( p = 0.017) tandis que la proportion des bactéries aérobies décroît ( p= 0.0499) après 1 mois de traitement.

De plus, une amélioration significative des symptômes cliniques (p= 0.016 pour les symptômes cliniques, p = 0.0117 pour le score allergique total) était également observée dans le groupe supplémenté en bifidobacterium.

En conclusion l’administration de bifidobacterium chez des enfants allergiques au lait de vache avec une DA est efficace en normalisant la flore fécale et également en améliorant les symptômes cliniques.

Le seul bémol que l’on puisse mettre à cette étude, est le peu de cas , 15 au total, et cela mérite certainement des compléments d’études sur de plus grandes séries. Si cet apport de bifidobacterium, somme toute très simple, pouvait avoir les bénéfices suggérés ici, de nombreux petits atopiques pourraient en bénéficier.

L’allergie médicamenteuse a également fait l’objet de quelques communications : la pénicilline toujours, l’héparine et également les anti-inflammatoires de nouvelle génération, les coxibs.

Des auteurs allemands ont montré dans une étude l’intérêt de ces molécules chez des patients intolérants aux AINS

 Le celecoxib est bien toléré chez des patients intolérants aux AINS.

Les réactions adverses aux AINS sont fréquentes et elles nécessitent l’identification d’un médicament alternatif sûr , c’est un problème que nous rencontrons de façon très fréquente au cabinet, et question souvent posée par nos confrères généralistes, auxquels il nous faut apporter une réponse.

Les auteurs ont étudié la tolérance du celecoxib inhibiteur sélectif de la 2 cyclooxygénase dans un groupe de patients sensibilisés aux AINS.

77 patients ( 24 hommes et 53 femmes) âgés de 31 à 80 ans avec une histoire de réaction adverse aux AINS, ont été explorés par des prick tests standardisés, des scratch et des patch tests en même temps qu’ils subissaient des tests de provocation en double aveugle versus placebo au celecoxib ( dose maximale unique de 200mg, dose cumulative journalière de 350 mg)

21 patients avaient une histoire de réaction cutanée isolée ( urticaire), 25 avaient eu des symptômes respiratoires ( asthme) et 18 rapportaient des symptômes cutanés et respiratoires, ainsi que 13 d’entre eux faisaient état d’un choc anaphylactoïde.

L’acide acétyl salicylique était responsable des symptômes chez 38 patients.

Dans 46 cas divers AINS de différents groupes chimiques avaient provoqué les symptômes.

Les tests de provocation au celecoxib ont été tolérés chez la totalité des77 patients sans aucun effet indésirable.

En conclusion , les auteurs affirment que le celecoxib n’a pas de réactivité croisée avec les AINS ; c’est donc une alternative sécurisante chez les sujets ayant présenté des réactions adverses aux AINS.

Cette étude est sur le plan pratique fort intéressante, au vu du nombre important de patients qui se disent à tort ou à raison allergiques ou intolérants aux AINS ; nous avons une alternative thérapeutique sécurisante pour les prescripteurs et pour les malades.

Dr Philippe Auriol

 Prévalence de la dermatite atopique chez les jeunes Japonais : une étude nationale.
Shimojo N, Université de Chiba.

La plupart des études de prévalence de la dermatite atopique réalisées au Japon se basaient sur des études par questionnaire et très peu étaient issues d’un examen médical.

Cette étude a donc comblé ce manque en proposant un examen spécialisé systématique.

Huit zones du Japon ont été sélectionnées, des spécialistes ont examiné des enfants de l’âge d’un an et demi et de trois ans dans des dispensaires locaux durant l’année 2002.

Le diagnostic était porté selon les critères de la société Japonaise de dermatologie.

Les résultats portent sur 6424 enfants d’un an et demi et sur 6868 enfants de trois ans.

La prévalence était de 9,8% en moyenne à un an et demi et de 13,2% à trois ans mais avec de fortes disparités régionales (de 6,5% à 21,3%).

En 1993, la prévalence de cette maladie au Japon était de 5,3% à un an et demi et de 8% à trois ans.

Il y a bien une forte augmentation de la prévalence des allergies au Japon.

 Rôle des récepteurs « Toll like » dans la production d’IL15 par les cellules épithéliales des voies aériennes supérieures.
Kawauchi, Shimane Medical University

Il a été démontré que l’infection bactérienne et ses produits de dégradation protéique comme les lipopolysaccharides et l’acide téchoique sont responsables d’otites et de rhinopharyngites.

Plus récemment, une dichotomie d’immunité entre l’acquise et l’innée a été confirmée, selon les antigènes et les divers récepteurs des cellules immuno-compétentes.

Les récepteurs « Toll like » exprimés par les cellules dendritiques, les macrophages, les cellules endothéliales et les lymphocytes T gamma delta jouent un rôle très important dans la défense bactérienne par des mécanismes innés.

Nous avons donc essayé de préciser la présence des récepteurs « Toll-like » (TLR4 et TLR2) dans les cellules épithéliales des voies aériennes supérieures, au moyen d’une cytométrie de flux et d’un « northern blot ».

Nous avons essayé également de visualiser, in vitro, la libération d’IL15 après stimulation par les protéines bactériennes « toll like ».

Nos résultats montrent une présence constitutionnelle de récepteurs TLR2,3 et 6 mais ni 4 ni 9 sur les cellules épithéliales muqueuses. Ces cellules expriment également le CD14 et MyD88.

La mise en présence de lipopolysaccharides induit la production massive d’IL15 (qui dépend des TLR2). Cette réaction de production est inhibée par la voie du NfkappaB.

 Sensibilisations dans la population Danoise : une étude de cohorte de la naissance à quinze ans.
Haken S. Hospital Soenderborg

Le but de cette étude était de voir l’évolution naturelle des sensibilisations et des maladies allergiques durant l’enfance.

Deux cent soixante seize enfants tirés au sort ont été suivis de l’âge de un an à l’âge de quinze ans, avec réalisation d’un interrogatoire, d’un examen clinique et d’une biologie (Pharmacia cap) concernant les allergènes suivants : bouleau, herbes, armoise, chien, chat, cheval alternaria, cladosporium, œuf et lait de vache.

A l’âge de un an et demi :
* 8% sont sensibilisés à au moins un allergène.
* 6% sont sensibilisés à un allergène alimentaire.
* 2% sont sensibilisés à un allergène aérien.

A l’âge de cinq ans :
* 27% sont sensibilisés à au moins un allergène.
* 15% sont sensibilisés à un allergène alimentaire.
* 18% sont sensibilisés à un allergène aérien.

A l’age de dix ans :
* 25% sont sensibilisés à au moins un allergène.
* 5% sont sensibilisés à un allergène alimentaire.
* 22% sont sensibilisés à un allergène aérien.

A l’âge de quinze ans :
* 22% sont sensibilisés à au moins un allergène.
* 2% sont sensibilisés à un allergène alimentaire.
* 22% sont sensibilisés à un allergène aérien.

En conclusion, la sensibilisation survient de façon précoce et est d’abord alimentaire dès la première année de vie, puis ce sont les allergènes aériens qui prennent le relais.

 Allergénicité d’homologues des moisissures, des pollens, des aliments et des insectes chez l’acarien Blomia Tropicalis. Identification d’une nouvelle classe de Pan allergènes.
Chew, University of Singapour.

Notre équipe s’est intéressée au suivi d’un transcriptome de Blomia Tropicalis par une technique dite EST.

A partir des 2000 EST réalisés, nous nous sommes aperçus que 4% étaient homologues à d’autres composants allergèniques.

Nous avons trié et isolé certaines de ces séquences qui présentent une ressemblance forte avec des allergènes usuels (Ves m1, Mal f6, Gal d 1, Alt a 6, Alt a 10, Penicillium sp, 68kd allergen et une profiline).

Nous les avons ensuite faites clonées par une bactérie et exprimées en protéines recombinantes.

Nous avons testé un groupe de 99 sera positifs au blomia tropicalis en prick test. Ces sérums recombinants fixaient entre 10 et 63% des IgE spécifiques contre les allergènes cités et les allergènes natifs inhibaient la fixation des IgE dans ces sérums.

Cette étude nous adonc permis de caractériser, issus de blomia tropicalis, des allergènes à multiples réactivités croisés. Ces allergènes pourraient permettre de réaliser une identification des sujets allergiques aux allergènes aériens d’intérieur.

Dr Alain Thillay

 L’allergie nasale peut-elle provoquer l’otite moyenne aiguë séreuse : notre expérience.
Passali D et coll. Italie

Nombre de publications rapportent que les pathologies ORL comme l’hypertrophie adénoïdienne, l’obstruction nasale par déviation septale, hypertrophie des cornets inférieurs, rhinite allergique, puissent être à l’origine d’otite moyenne aiguë (OMA).

112 enfants atteints d’otites à répétition ont été sélectionnés et ont subi un bilan complet dans des tests allergologiques.

Les résultats sont démonstratifs et montrent que les enfants allergiques aux acariens domestiques donc à un allergène pérenne et ubiquitaire présentent plus souvent des OMA que les enfants atteints d’allergie saisonnière.

Cette étude nous rappelle donc qu’il faut pratiquer un bilan allergologique chez les enfants atteints d’OMA à répétition.

 Effets des médicaments anti-asthmatiques sur l’apoptose des basophiles humains.
Suzaki N et coll. Japon.

Les basophiles comme les éosinophiles et les lymphocytes sont impliqués dans la phase retardée de la réaction allergique immédiate.

Les propriétés anti-inflammatoires des médicaments anti-asthmatiques (corticoïdes, anti-leucotriènes, théophyllines) comprennent l’inhibition de la fonction des basophiles.

Après avoir obtenu des cultures de basophiles, ceux-ci ont été incubés avec ces différentes drogues.

Seule la Dexamethasone est capable d’induire l’apoptose du basophile.

Ainsi, l’action anti-inflammatoire des corticoïdes ne serait pas seulement l’action inhibitrice de la synthèse des molécules anti-inflammatoires.

L’apoptose, ou mort programmée, est avant tout la perte des signaux de survie plutôt que l’acquisition d’un message de mort.

En fait, toute cellule comporte son message de mort programmée qui est en permanence inhibée par des messages de survie.

Les corticoïdes ont donc une action inhibitrice de la synthèse des molécules qui commandent la pérennité du basophile. Le mécanisme restera à préciser.

 Série de cas d’utilisation du Monelukast dans le traitement de la dermatite atopique de l’enfant.
Hon KL et coll. Hong Kong.

Le but de cette étude était de traiter le prurit nocturne d’enfants atteints de dermatite atopique (DA).

Huit enfants ont été sélectionnés et subi un bilan complet dont un suivi par le SCORAD.

Après un traitement de 4 semaines, les auteurs n’ont pas enregistré de modification significative du SCORAD alors qu’il existait une augmentation significative du sCD14 (marqueur de l’activité Th-1).

A la dose thérapeutique de l’asthme, le Montelukast n’apporte pas de bénéfice clinique dans le traitement de la dermatite atopique. Pourtant l’augmentation plaiderait en faveur d’une orientation Th-1 de la balance Th-1/Th-2.

On voit beaucoup de publications actuellement qui concerne l’utilisation du Montelukast dans d’autres indications que l’asthme. Il faudrait en connaître plus sur la diffusion cutanée de cette molécule. La voie topique cutanée serait peut-être une solution ?

 L’oxyde d’azote (NO) dans l’asthme : inflammation ou inflammation allergique.
Garcia Robaina JC et coll. Espagne.

Le NO expiré est augmenté chez le patient asthmatique. Cependant, les publications ne font pas la différence entre asthme allergique et asthme non allergique.

Des patients asthmatiques, allergiques ou non allergiques ont été sélectionnés et fait l’objet de mesures du NO expiré.

35 patients ont été recrutés, 25 étaient allergiques et 10 non allergiques et 10 patients contrôles non asthmatiques.

Les résultats sont les suivants :
* les patients souffrant d’asthme non allergique ont des niveaux moyens de NO expirés comparables aux témoins normaux ;
* le NO expiré ont des niveaux moyens supérieurs aux témoins chez les asthmatiques allergiques ;

Cela suggère que l’augmentation du NO expiré dans l’asthme serait propre à l’inflammation allergique et que les mécanismes inflammatoires sont bien différents entre asthme non allergique et asthme allergique. Peut-être aussi un moyen de faire le distinguo entre asthme allergique et asthme non allergique.

 Effets des tests cutanés sur l’obstruction bronchique.
Palma-Carlos AG et coll. Portugal.

206 patients ont subi des tests cutanés (166 étaient des asthmatiques allergiques aux acariens domestiques et 40 étaient des non asthmatiques, non allergiques). Ils ont pratiqué une spirométrie avant les tests et 20 mn après. Certains patients ont eu à faire aussi des intradermoréactions.

Les prick-tests n’ont provoqué aucune modification de la spirométrie.

Par contre pour les IDR, les variations des explorations fonctionnelles respiratoires sont significativement en corrélation et proportionnelles à l’importance de la réponse cutanée. Par contre, sur le plan clinique, les auteurs n’ont pas constaté de dyspnée ou de sifflements thoraciques.

Cette étude nous encourage un peu plus à rester fidèle aux prick-tests lorsque l’on teste des asthmatiques et en plus, ils ont l’avantage d’être plus spécifiques que les IDR (moins de faux positifs).

 Association entre la réactivité des tests cutanés aux aéroallergènes et la sévérité de l’asthme chez des enfants âgés de 5ans ou moins.
Vicencio et coll. Philippines.

La sensibilisation allergiques et les sifflements thoraciques sont détectables dans la petite enfance. Des études antérieures ont montré chez l’enfant plus âgé une association entre sensibilisation aux allergènes et sévérité de l’asthme.

Les auteurs ont cherché à pratiquer cette même démonstration chez des enfants âgés de 5 ans ou moins.

108 enfants asthmatiques de cette classe d’âge ont subi des tests cutanés concernant les aéroallergènes.

La prévalence de tests cutanés positifs aux aéroallergènes étaient de 34% chez les enfants âgés de 2 ans ou moins et 70% chez ceux âgés de plus de 2 ans. Il n’y a pas de différence significative entre le nombre de tests positifs aux aéroallergènes et la sévérité de l’asthme chez des enfants asthmatiques âgés de 5 ans ou moins.

Ainsi la sévérité de l’asthme n’est pas en corrélation avec le nombre de tests réactifs. Il est vrai qu’il faut distinguer sensibilisation et allergie.

En effet, un test positif peut ne correspondre qu’à une sensibilisation mais non pas à une allergie vraie.

Cette étude aurait été encore plus intéressante si les auteurs avaient pris en compte la pertinence de la positivité des différents tests cutanés positifs en distinguant sensibilisation et allergie. Les résultats seraient sans doute différents.

Ce travail nous rappelle aussi que le choix des allergènes pour la désensibilisation mérite toute notre sagacité pour déterminer le ou les allergènes véritablement en cause dans l’asthme du jeune enfant.

 Prévision de l’asthme : système en ligne.
Ito SI et coll. Japon.

L’asthme est considéré comme une maladie sur laquelle les facteurs météorologique peuvent jouer un rôle sur les exacerbations.

Les auteurs ont confirmé qu’il existe une relation entre les symptômes asthmatiques et les changements des facteurs météorologiques.

Les conséquences ne sont pas seulement simultanées mais peuvent apparaître avec retard.

Ainsi, la symptomatologie constatée un jour est due aux conditions climatiques deux jours avant. Ce constat permet d’évoquer la possibilité de prévenir les attaques d’asthme par l’analyse des facteurs météorologiques favorables à ces exacerbations.

Les enfants admis aux urgences de l’hôpital universitaire de Teikyo entre 83 et 89 pour attaques d’asthme ont été enrôlés dans une étude préliminaire.

La corrélation entre les variations de la météorologie et la fréquence des visites des patients a été étudiée par la méthode de l’analyse multivariable.

La combinaison la plus appropriée des facteurs météorologiques 2 jours avant corrélée avec la fréquence de visites des patients du jour correspond à un rapport de succès de plus de 80%.

Ainsi, à l’aide de cette étude préliminaire, on a pu en 1990 prévoir environ 63% de prévisions correctes.

Cette étude préliminaire va déboucher prochainement sur une distribution en ligne de ces prévisions de l’asthme.

Étude originale sur un sujet original qu’est la prévision des exacerbations de l’asthme. Le but étant toujours d’anticiper et de prévenir ainsi les malades asthmatiques afin qu’ils adaptent leur traitement et qu’ils appliquent les consignes de préventions.

 Doit-on utiliser les matériaux non-tissés pour les housses anti-acariens de matelas contre les acariens domestiques.
Mahakittikun V et coll. Thaïlande.

Les housses de matelas en matériau imperméable représentent le meilleur moyen pour réduire l’exposition aux acariens des patients qui y sont allergiques.

Les matériels proposés dans le commerce sont variables dans leur capacité à prévenir la pénétration des acariens et de leurs allergènes.

A la fois, les matériaux tissés et non-tissés ont montré une efficacité dans leur rôle barrière. Par contre, les réelles capacités de ces deux matériaux n’ont jamais été étudiées.

Des acariens ont été déposés sur des échantillons de deux matériaux non-tissés et sur un matériau tissé.

Une semaine plus tard, les auteurs ont pu constater que les acariens avaient pu pénétrer la surface externe et coloniser les fibres des deux matériaux non-tissés et devenir ainsi un véritable réservoir allergénique alors qu’il n’y avait pas de pénétration du matériau tissé.

L’intérêt des matériaux non-tissés est d’avoir un coût de fabrication relativement peu élevé. Il faut donc rester fidèle aux matériaux tissés enduits microporeux. C’est plus cher, mais efficace.

 Distribution des allergènes du chien, du chat et des acariens des domiciles avec ou sans animaux domestiques.
Kakutani C et coll. Japon.

Les objectifs de ces auteurs étaient de mettre en évidence la distribution des allergènes du chat, du chien et des acariens aux domiciles avec ou sans animaux domestiques afin d’évaluer l’efficacité de mesures simples d’éviction.

30 patients présentant une rhinite allergique, 10 une dermatite atopique et 10 volontaires en bonne santé ont participé à l’étude.

Des prélèvements de poussière ont été pratiqués à 2 mois d’intervalle. Les taux de Can f 1, Fel d 1, Der p 1 et Der p2 ont été mesurés par la méthode ELISA.

Les résultats montrent qu’il n’existe pas de différence significative pour les allergènes des acariens que le domicile soit occupé ou non pas des animaux domestiques.

Les taux de Can f 1 et de Fel d 1 sont plus élevés dans les domiciles où vivent des animaux domestiques. Toutefois, ces allergènes sont présents, certes de façon moindre, dans les habitations sans ces animaux.

Ainsi, les allergènes Can f 1 et Fel d 1 sont présents que l’habitation héberge ou pas des animaux domestiques. L’efficacité de l’éviction des allergènes est difficile en n’utilisant que des mesures simples de nettoyage.

Les animaux commensaux de l’habitation de l’homme sont un véritable problème d’ubiquité de leurs allergènes. La vie moderne, faite de mouvement, déplacement, d’échange, provoque un véritable mélange des allergènes des animaux domestiques. Probablement, que dans la logique de Dame Nature, l’homme ne devrait-il pas vivre si près des animaux….

 Prévalence de l’allergie au blé parmi des enfants présentant des symptômes allergiques alimentaires.
Pourpak Z et coll. Iran.

L’allergie au blé est une allergie alimentaire courante chez l’enfant alors que cet aliment reste dans bien des pays une source majeure nutritionnelle.

367 patients ont été sélectionnés, âgés de 3 mois à 12 ans et présentant des symptômes cutanés, digestifs et respiratoires de l’allergie.

Tous les patients ont subi un test cutané au blé et 120 patients des IgE sériques spécifiques du blé. 91 ont subi un test de provocation au blé.

Parmi ces patients, 25 (6,8%) avaient des tests cutanés positifs, 12 (3,2%) des IgE spécifiques positives et 21 (5,7%) un test de provocation positif. Finalement, 28 patients (7,3%) ont un diagnostic d’allergie au blé.

Les manifestations cliniques de cette allergie étaient : anaphylaxie chez 18 patients, eczéma chez 6 patients, urticaire et angio-œdème chez 2 patients, asthme chez 8 et symptômes digestifs chez 2.

Si certes dans cette étude la prévalence de l’allergie au blé, parmi des patients présentant des symptômes d’allergie alimentaire, apparaît relativement faible, la haute valeur nutritionnelle du blé et la fréquence des réactions sévères en font un réel problème médical.

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