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Atopy patch tests et dermatite atopique : histoire de papules et d’induration...
mardi 27 juin 2006, par
Les atopy patch tests aux aéroallergènes puis aux aliments ont fait leur apparition, ces dernières années, dans l’exploration de la dermatite atopique. Technique, matériel et durée d’application ont déjà été discutés. C’est l’interprétation de la lecture qui se cherche maintenant une standardisation...
Proposition d’une interprétation standardisée des atopy patch tests chez les enfants ayant une dermatite atopique et suspects d’allergie alimentaire : Ralf G. Heine1,2, Andrea Verstege1, Anne Mehl1, Ute Staden1, Claudia Rolinck-Werninghaus1 and Bodo Niggemann1
1Department of Pediatric Pneumology and Immunology, Children’s Hospital Charité, Humboldt University, Berlin, Germany, 2Department of Allergy, Royal Children’s Hospital, University of Melbourne, Melbourne, Australia
dans Pediatric Allergy and Immunology 17 (3), 213-217
L’interprétation des atopy patch tests (APT) aux aliments n’est pas standardisée.
– Cette étude avait pour but de valider la lecture des APT en terme de précision diagnostique de chaque signe cutané.
– On a effectué des APT avec lait de vache, œuf de poule, blé et soja chez 87 enfants (moyenne d’âge de 2,4 ± 2,5 ans, de 0,5-13,5 ans ; 57 garçons) ayant une dermatite atopique et suspects d’allergie alimentaire.
– Des Finn Chambers de 12 mm ont été appliqués pendant 48 heures et les résultats ont été lus après 48 et 72 heures.
– Les modifications cutanées ont été graduées en
- érythème,
- induration,
- formation de papule et
- phénomène de « crescendo » (augmentation de la sévérité des signes cutanés de 48 à 72 heures).
– L’allergie alimentaire a été vérifiée par un test de provocation orale en double aveugle et contre placebo (TPODACP).
– La sensibilité, la spécificité et les valeurs prédictives ont été calculées pour chaque signe cutané en relation avec le résultat du test de provocation.
– Sur les 165 TPODACP, 75 (45%) étaient positifs.
– L’association d’une quelconque induration cutanée à des papules (sept ou plus) ou d’un érythème modéré à une induration quelconque et à sept papules ou plus, avait une valeur prédictive positive (VPP) et une spécificité pour le résultat du test de provocation de 100% ; cependant la sensibilité était faible (8% et 15%).
– La meilleure précision diagnostique pour un signe isolé a été trouvée pour l’induration au-delà de la marge du Finn Chamber (VPP 88%, spécificité 99%, sensibilité 9%) ainsi que pour la présence d’au moins sept papules (VPP 80%, spécificité 96%, sensibilité 21%).
– La plus grande précision diagnostique d’allergie alimentaire a été obtenue sur les APT par la présence à la fois d’une induration et d’au moins sept papules à 72 heures chez les enfants atteints de dermatite atopique.
On a pratiqué des APT avec lait de vache, œuf, blé et soja chez 87 enfants (âgés en moyenne de 2,4 ans dont 57 garçons) ayant une dermatite atopique avec une possible allergie alimentaire.
L’allergie alimentaire a été prouvée par un test de provocation orale en double aveugle et contre placebo. 75 tests de provocation sur 165 (45%) ont été positifs.
Erythème, induration, présence de papules et augmentation de la réaction cutanée dans le temps ont été étudiés en terme de spécificité, sensibilité et valeur prédictive positive par rapport aux TPO.
La meilleure précision diagnostique a été obtenue pour une induration (particulièrement au-delà de la marge du Finn Chamber) associée à la présence d’au moins 7 papules.
Un travail très utile pour l’exploration de l’allergie alimentaire dans la dermatite atopique. L’association induration et au moins 7 papules signe pratiquement l’allergie. Par contre, la sensibilité est particulièrement faible dans cette étude. Les TPO ont encore un bel avenir...
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