Patch test dans le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse (DRESS). : Felicidade Santiago 1 , Margarida Gonçalo 1 , Ricardo Vieira 1 , Sónia Coelho 2 and Américo Figueiredo 1
1 Department of Dermatology, Coimbra University Hospital, Coimbra , and 2 Department of Dermatology, Hospital Infante D. Pedro, Aveiro, Portugal
dans Contact Dermatitis
Volume 62 Issue 1, Pages 47 - 53
– Introduction :
- Dans certaines situations secondaires à un effet indésirable des médicaments et selon le médicament responsable, les patchs tests ont pu permettre de confirmer le médicament responsable.
- Sa valeur dans le rash médicamenteux avec éosinophiles et symptômes systémiques (DRESS) n’a pas encore été évaluée sur une série importante de patients.
– Objectif de l’étude :
- Il a été d’évaluer la sécurité de réalisation et l’intérêt diagnostic des patchs tests dans le DRESS.
– Matériel et méthode :
- Entre janvier 1998 et décembre 2008, les auteurs ont étudié 56 patients avec un DRESS induit :
- par des anti-convulsivants chez 33 patients (59%)
- l’allopurinol chez 19 patients (34%)
- et par les molécules suivantes : sulfasalazine, cotrimoxazole, tenoxicam et amoxicilline (1 patient de chaque soit 7%).
– Résultats :
- Un patch test positif est observé chez 18 patients (32.1%) parmi lesquels :
- 18 sont des anti-convulsivants
- et 1 du tenoxicam.
- Dans le groupe des anti-épileptiques, la carbamazepine à elle seule est responsable de 13 des 17 tests positifs (76.5%).
- Les patchs tests avec l’allopurinol et ses métabolites sont négatifs dans tous les cas rapportés à ce médicament.
– Conclusions :
- Dans cette étude, les patchs tests sont un moyen sans danger et efficace pour confirmer la culpabilité d’un médicament dans le DRESS syndrome induit par les anti-convulsivants, alors qu’ils n’ont pas d’intérêt dans le DRESS induit par l’allopurinol.
- La pathogénie du DRESS n’est pas totalement comprise, mais la positivité des patchs tests suggère un mécanisme d’hypersensibilité retardé induit par les médicaments.