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Dossier Allergie Alimentaire
samedi 23 mars 2002, par
L’allergie alimentaire est un problème de santé publique en constante augmentation dans sa fréquence et dans sa gravité.
L’information du public et des professionnels est préconisé par l’AFSSA dans son dernier rapport.
Ce dossier récapitule ce qu’il est important de connaître en 2002 pour bien gérer ses allergies alimentaires.
La fréquence des allergies alimentaires a doublé en 5 ans et celle des urgences allergiques a été multipliée par cinq au cours des quinze dernières années.
L’allergie alimentaire est prouvée dans seulement 2 à 4% des cas.
L’allergie alimentaire est plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte.
L’allergie alimentaire apparaît dans les trois quart des cas avant l’âge de 15 ans.
Il est donc capital d’informer non seulement le milieu médical et paramédical, mais aussi le grand public.
L’allergie alimentaire est définie comme l’ensemble des manifestations cliniques liées à un réponse immuno-allergique de type IgE dirigée contre les allergènes alimentaires.
Le diagnostic de l’allergie alimentaire doit reposer sur une méthodologie stricte et rigoureuse.
Une anaphylaxie aiguë dans l’heure suivant l’ingestion d’un aliment isolé, connue depuis moins de 3 ans, et ayant nécessité un traitement médical d’urgence est suffisante pour porter le diagnostic d’allergie alimentaire et ne rend pas nécessaire la pratique d’un test de provocation oral. En dehors de cette situation, des investigations complémentaires sont nécessaires.
L’histoire clinique, éventuellement aidée de l’enquête catégorielle alimentaire, oriente la réalisation des prick-tests cutanés.
Leur positivité conduit dans certaines circonstances à un dosage des IgE sériques spécifiques et à un régime d’éviction limité à l’allergène ayant donné une positivité des tests cutanés jusqu’à la réalisation d’un test de provocation. La valeur quantitative du taux des IgE sériques spécifiques, évaluée par la technique Cap system® (Pharmacia), pourrait avoir une place importante dans la hiérarchie des examens complémentaires.
Le test de provocation est le seul test qui différencie une simple sensibilisation (tests cutanés ou biologiques positifs) d’une vraie allergie alimentaire accompagnée de symptômes cliniques et nécessitant une exclusion de l’aliment.
Le test de provocation par voie orale (TPO) permet de connaître la quantité d’aliments qui provoque les symptômes (dose cumulée réactogène) et le type de signes cliniques déclenchés par l’aliment.
Ces informations permettent de mieux évaluer le risque encouru par la consommation accidentelle de l’aliment et guident ainsi les mesures thérapeutiques (degré d’éviction et nature de la trousse d’urgence).
Le TPO est effectué en milieu hospitalier spécialisé, sous surveillance médicale étroite.
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