Don seulement je dousse, bais en blus je barle du dez !

lundi 16 janvier 2006 par Dr Clément FOURNIER1017 visites

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Don seulement je dousse, bais en blus je barle du dez !

Don seulement je dousse, bais en blus je barle du dez !

lundi 16 janvier 2006, par Dr Clément FOURNIER

Il est classique d’envisager que les patients avec asthme présentent également une rhinite associée. La tendance actuelle est à considérer cette association comme une seule et même atteinte plus sévère des voies respiratoires hautes et basses. Cette étude s’est penchée sur l’hypothèse d’une hyperréactivité nasale plus grande chez ces patients par comparaison à ceux suivis pour rhinite isolée.

Les patients avec rhinite et asthme ont une réponse plus forte à l’air froid que ceux avec une rhinite seule. : L. S. Hanes*, E. Issa, D. Proud and A. Togias

*Department of Pediatrics, Children’s Hospital of New York-Presbyterian, Columbia University, NewYork, NY, USA, Department of Internal Medicine, Good Samaritan Hospital, Baltimore, MD, USA, Department of Physiology & Biophysics, University of Calgary Faculty of Medicine, Calgary, AB, Canada, §Division of Allergy & Clinical Immunology and ¶Pulmonary and Critical Care Medicine, Department of Medicine, Johns Hopkins University, School of Medicine at the Johns Hopkins Asthma and Allergy Center, Baltimore, MD, USA

dans Clinical & Experimental Allergy 36 (1), 26-31

 Contexte :

  • Nous avons précédemment proposé que l’association d’une maladie allergique des voies aériennes supérieures et inférieures par comparaison à une rhinite seule, est la manifestation d’une forme plus sévère d’un syndrome affectant l’ensemble des voies respiratoires.
  • Si ceci est vrai, les patients avec asthme et rhinite devraient présenter plus d’anomalies par comparaison aux patients avec rhinite seule non seulement sur les voies aériennes basses mais également sur les voies aériennes hautes, et notamment une hyperréactivité aux facteurs irritants.

 Objectifs :

  • Tester l’hypothèse selon laquelle les patients avec asthme et rhinite allergique présentent une réponse plus forte à un stimulus nasal naturel bien étudié, l’air froid et sec (AFS), par comparaison aux patients avec rhinite allergique seule.

 Méthodes :

  • Nous avons réalisé des tests de provocations nasales avec de l’AFS chez 24 patients avec asthme et rhinite et chez 17 patients avec rhinite seule.
  • Les symptômes nasaux étaient recueillis en utilisant une échelle visuelle analogique, et des lavages nasaux étaient réalisés pour mesurer les niveaux d’histamine et de lysozyme, avant et après le test de provocation.

 Résultats :

  • Les deux groupes réagissaient différemment à l’AFS :
    • Les patients avec asthme et rhinite avaient des scores significativement plus élevés de congestion nasale, de rhinorhée, et d’écoulement oculaire après le test de provocation.
    • Dans le même groupe, les niveaux d’histamine et de lysozyme dans les lavages nasaux augmentaient significativement après stimulation par l’AFS.
    • Chez les patients avec rhinite seule, l’AFS n’augmentait pas les niveaux d’histamine et de lysozyme au dessus des valeurs de base
    • La modification induite par l’AFS du niveau d’histamine par rapport à la valeur de base était significativement plus élevée dans le groupe des patients avec asthme et rhinite que chez les patients avec rhinite seule.

 Conclusion :

  • Les patients avec rhinite allergique et asthme ont une réponse nasale à l’AFS plus forte que les patients avec rhinite seule.
  • Cette observation est concordante avec la notion que comparativement à la rhinite seule, la présence d’un asthme et d’une rhinite signifie un degré plus haut d’anomalie fonctionnelle de l’ensemble des voies respiratoires.

Cette étude a étudié la réponse nasale à l’air froid et sec de patients soit suivis pour rhinite allergique seule, soit pour rhinite et asthme allergique.

L’arrière-pensée était de confirmer que l’association asthme-rhinite est la forme plus sévère d’une maladie globale des voies respiratoires. L’hypothèse étant alors que ces patients avaient forcément une hyperréactivité nasale plus marquée.

Cette hypothèse est confirmée par les résultats qui confirment une hyperréactivité nasale plus forte en cas d’association asthme-rhinite :

  • augmentation des scores de symptômes
  • augmentation des médiateurs inflammatoires « allergiques » dans le lavage nasal
  • cinétique de l’augmentation induite par l’air froid plus élevé dans cette population

Ces résultats confirment l’unicité de la maladie allergique « nez-bronches », et rappellent le caractère impératif d’une prise en charge thérapeutique combinée pulmonaire et ORL.

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