L’allergie au lait de vache est un facteur prédictif d’une hyper-réactivité bronchique et d’une inflammation des voies respiratoires chez les enfants d’âge scolaire. : Malmberg, L. P., Saarinen, K. M., Pelkonen, A. S., Savilahti, E. and Mäkelä, M. J. (2010),
Cow’s milk allergy as a predictor of bronchial hyperresponsiveness and airway inflammation at school age.
dans Clinical & Experimental Allergy, 40 : 1491–1497. doi : 10.1111/j.1365-2222.2010.03567.x
– Introduction :
- L’allergie au lait de vache (APLV) est associée à une augmentation de l’incidence de l’asthme à l’âge scolaire.
- Cependant, des études prospectives de population étudiant les relations entre APLV et développement ultérieur d’une inflammation et d’une hyperréactivité bronchique (HRB) n’ont pas été menées.
– Objectif de l’étude :
- Il a été d’évaluer l’APLV comme facteur de risque de développer une HRB et une inflammation des voies aériennes durant l’enfance.
– Matériel et Méthode :
- Il s’agit d’une étude prospective de 118 enfants ayant une APLV et qui ont été évalués à l’âge moyen de 8.6 ans avec :
- mesure du NO exhalé
- et étude de l’HRB à l’histamine.
- 94 patients et 80 témoins de la cohorte ont été inclus.
– Résultats :
- A l’âge scolaire, les enfants ayant des antécédents d’APLV ont une plus forte valeur de NO exhalé (p=0.0009) et une HRB plus prononcée à l’histamine (p=0.027) que les enfants témoins.
- Une analyse starifiée montre une différence significative seulement lorsque l’APLV s’accompagne d’une positivité des IgE.
- Une analyse multi variée en régression logistique montre que :
- les APLV avec IgE positives (odds ratio (OR) 3.51 ; 95% (CI) 1.56–7.90 P = 0.002)
et des sifflements bronchiques durant la première année de vie (OR 2.81 ; 95% CI 1.16–6.84 ; P = 0.023) sont des facteurs indépendants d’une augmentation du NO exhalé. - que IgE et APLV (OR 3.37 ; 95% CI 1.03–10.97 ; P = 0.044) avec deux parents fumeurs (OR 3.41 ; 95% CI 1.14–10.22 ; P=0.028) le sont pour l’HRB
- alors qu’une APLV sans IgE n’est pas liée au NO ni à l’HRB.
- les APLV avec IgE positives (odds ratio (OR) 3.51 ; 95% (CI) 1.56–7.90 P = 0.002)
- Dans le groupe avec une APLV, ceux qui sont exposés au lait de vache trés tôt à la maternité ont l’HRB la plus faible (p=0.002).
– Conclusions :
- Par rapport aux enfants témoins, les enfants ayant des antécédents d’APLV avec IgE positives ont des signes d’inflammation des voies aériennes supérieures objectivée par une augmentation du NO exhalé et une HRB plus importante mise en évidence par un test à l’histamine à l’âge scolaire.
- Au contraire d’une APLV sans IgE, une APLV avec IgE positives est un facteur prédictif ultérieur durant l’enfance d’une augmentation du NO exhalé et d’une HRB.
- Une exposition très précoce au lait de vache est associée à une moindre HRB.
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