Une élégance indispensable aux asthmatiques ?

mercredi 2 mars 2011 par Dr Céline Palussière351 visites

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Une élégance indispensable aux asthmatiques ?

Une élégance indispensable aux asthmatiques ?

mercredi 2 mars 2011, par Dr Céline Palussière

L’effet Avenue Madison : comment le style de représentation des médicaments influence l’adhésion et le résultat des traitements chez les patients asthmatiques. : Emmanuelle M. Clerisme-Beaty, Susan J. Bartlett, W. Gerald Teague, John Lima, Charles G. Irvin, Rubin Cohen, Mario Castro, Robert A. Wise, Cynthia S. Rand

dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology - February 2011 (Vol. 127, Issue 2, Pages 406-411, DOI : 10.1016/j.jaci.2010.11.038)

 Contexte :

  • L’influence des représentations des médicaments sur l’observance reste mal connue.

 Objectifs :

  • Examiner l’effet d’un programme éducatif visant à augmenter les attentes de bénéfices d’un traitement sur l’observance.

 Méthodes :

  • Les données de 99 participants ayant subi une surveillance de prise médicamenteuse électronique ont été analysées, au cours de l’Étude sur l’éducation des patients asthmatiques, une étude multicentrique randomisée contre placébo.
  • Les participants avec un asthme contrôlé de façon sous-optimale ont été randomisés en groupes placébo ou montélukast, en conjonction avec un mode de présentation neutre ou conçu pour augmenter l’attente quant aux résultats.
  • L’observance a été contrôlée électroniquement sur 4 semaines et a été définie comme la prise de plus de 80% des doses prescrites.
  • L’attente, le débit expiratoire de pointe, le FEV1 avant bronchodilatateur, le contrôle de l’asthme (selon le questionnaire sur l’asthme Juniper) et la qualité de vie en rapport avec l’asthme ont été évalués au début de l’étude et à 4 semaines de suivi.

 Résultats :

  • La moyenne d’observance contrôlée électroniquement était de 69,9%.
  • Il y avait une interaction significative entre le mode de présentation et de prescription du médicament : les participants du groupe renforcement+montelukast avaient la plus forte variation d’attentes de résultats (odds ratio 4,0, IC 95% 1,1-14,3) par rapport à ceux du groupe neutre+placébo.
  • Il n’y avait pas de différence au niveau des symptômes d’asthme, de la qualité de vie ou des résultats cliniques sur la base du mode de présentation.
  • L’augmentation d’attente de résultats était plutôt associée à de modestes améliorations au niveau des symptômes d’asthme après ajustement pour le mode de présentation, la prescription et l’observance du traitement.

 Conclusion :

  • L’utilisation d’une présentation améliorée visant à augmenter l’attente de résultats peut conduire à une meilleure observance au traitement.

New York, Madison avenue : ses boutiques de luxe, ses grands restaurants, son cabinet d’allergologie... C’est là que sont délivrés les meilleurs traitements de l’asthme, bien sûr. Les patients, épatés, vont-ils avoir une meilleure confiance en leur traitement et une meilleure observance ?

Dans quelle mesure le mode de présentation et de délivrance d’un médicament influencent-ils la prise médicamenteuse et les résultats cliniques ?

Cette étude très sérieuse a randomisé un échantillon de 99 patients asthmatiques, en 4 groupes : traitement par montelukast ou placébo, prescription neutre ou « améliorée ». Les prises médicamenteuses étaient contrôlées électroniquement pendant 4 semaines. Puis avait lieu une évaluation clinique.

Résultat : lorsqu’on prescrit du montélukast dans un environnement prestigieux, le patient a plus d’attentes vis à vis du traitement qu’avec du placébo dans un environnement neutre.

En revanche, ce mode de présentation n’a qu’une faible influence sur l’observance ainsi que sur les critères d’évaluation clinique de l’asthme.

Bon, finalement, il ne sera pas nécessaire de consulter en Gucci. Ouf.

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