Un test de provocation des voies aériennes peut-il prédire des maladies respiratoires ? A propos d’une étude de population internationale. : Alessandro Marcon, Isa Cerveri, Matthias Wjst, Josep Antó, Joachim Heinrich, Christer Janson, Deborah Jarvis, Bénédicte Leynaert, Nicole Probst-Hensch, Cecilie Svanes, Kjell Toren, Peter Burney, Roberto de Marco
dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology - 17 May 2013 (10.1016/j.jaci.2013.03.040)
– Contexte :
- L’évidence d’une association longitudinale entre une hyperréactivité des voies aériennes et des maladies respiratoires est faible
- Le meilleur indicateur d’hyperréactivité est toujours inconnu.
– Objectif :
- Les auteurs ont étudié l’association entre la réactivité des voies aériennes et l’incidence de l’asthme, de la BPCO et de la rhinite allergique.
– Méthodes :
- Ont été inclus 3851 sujets qui ont eu une spiromètrie et des tests de provocation à la métacholine à l’état basal entre 1991 et 1993 alors qu’ils étaient âgés de 20 à 44 ans, et lors du suivi entre 1999 et 2002, dans le cadre d’une étude de surveillance de l’état respiratoire dans la communauté européenne (ECRHS)
- La réactivité des voies aériennes était définie, dans les deux cas, par la pente de la courbe dose/réponse à la métacholine
- Les ratios du taux d’incidence pour l’association entre la réactivité des voies aériennes et la survenue d’une maladie étaient enregistrés de façon électronique en utilisant la régression de Poisson.
– Résultats :
- Par rapport à la référence (pente du quatrième quintile ou plus), les sujets avec le plus grand degré d’hyperréactivité des voies aériennes (pente plus basse que le premier quintile) avaient le risque le plus élevé de développer de l’asthme, une BPCO et une rhinite allergique (ratios d’incidence respectifs de 10.82, 5.53 et 4.84 ; p<0.01 dans les 3 cas)
- Une faible pente prédisait la survenue de la maladie, même chez les sujets qui n’atteignaient pas une baisse de 20 % du VEMS à la dose cumulée de 1 mg de métacholine (PD20>1 mg)
- Une diminution de la pente au cours du temps était un élément prédictif indépendant de risque de maladie.
– Conclusions :
- La réactivité des voies aériennes prédisait le développement d’un asthme, d’une BPCO et d’une rhinite allergique
- Cette étude est en faveur de l’utilisation d’un indicateur continu de réactivité des voies aériennes, tel que la pente de la courbe dose/réponse à la métacholine, en pratique clinique et en recherche, parce qu’’il montre des avantages clairs par rapport à la PD20.
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