Diagnostic  ·  2 mars 2015  ·   · 2874 lectures

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Les tests IgE aux protéines du blanc d’œuf natives et dénaturées permettent de distinguer les enfants allergiques à l’œuf de ceux qui sont tolérants. : Benhamou Senouf AH, Borres MP, Eigenmann PA. Native and denatured egg white protein IgE tests discriminate hen’s egg allergic from egg-tolerant children.

dans Pediatr Allergy Immunol 2015 : 26 : 12–17.

 Introduction :

  • Le diagnostic précis de l’allergie à l’œuf par les tests IgE est contrarié par un grand nombre de patients atopique sensibilisés mais cliniquement tolérants à l’œuf.
  • De plus, la distinction entre allergie à « l’oeuf cru » et à « l’œuf cru et cuit » est importante.
  • Dans cette étude, les auteurs ont analysé les performances diagnostiques de tests IgE aux protéines natives ou dénaturées.

 Matériel et Méthode :

  • En fonction des tests de provocation alimentaires et de la tolérance clinique, les patients étudiés ont été randomisés selon les différents groupes suivants :
    • Groupe A : patients sensibilisés mais cliniquement tolérants aux œufs
    • Groupe B : patients allergiques seulement à l’œuf cru
    • Groupe C : patients allergiques aux œuf crus et cuits.
  • Les dosages d’IgE spécifiques sériques ont été faits pour le blanc d’oeuf natif ou réduit et oxydé, pour l’ovomucoïde et l’ovalbumine.

 Résultats :

  • Il y a une corrélation entre l’augmentation du taux des différentes IgE et le degré de sévérité de l’allergie à l’œuf.
  • Les valeurs seuils des taux d’IgE à l’œuf natif peuvent être déterminées pour faire la distinction :
    • entre allergique à l’œuf cru et patients tolérants l’œuf : 1.6 kU/l,
    • ainsi qu’entre les allergiques à l’œuf cru et cuit et les patients tolérants les œufs : 4.1 kU/l.
  • L’analyse des courbes ROC montre que :
    • l’ovalbumine native est le meilleur test pour faire le diagnostic d’allergie à l’œuf cru et cuit,
    • et l’ovomucoïde native est le meilleur test pour faire la distinction entre allergie à l’œuf cru seulement et allergie à l’oeuf cru et cuit.
  • Des tests séquentiels améliorent le diagnostic, lorsque en plus des IgE à l’œuf blanc natif, les IgE à l’ovalbumine native sont testées pour le diagnostic d’allergie à l’œuf cru et cuit, et les IgE à l’ovomucoïde native pour faire la différence avec l’allergie à l’œuf cru seulement, ou à l’œuf cru et cuit.

 Conclusion :

  • Le diagnostic d’allergie à l’œuf peut être amélioré de façon significative en utilisant les IgE aux différentes protéines de l’œuf sous une forme native ou dénaturée.
  • La précision du diagnostic peut être améliorée en combinant les résultats de ces dosages d’IgE spécifiques.

Le mot de l'allergo

Les auteurs ont étudié l’intérêt des composants allergéniques dans le diagnostic précis d’allergie à l’œuf.

Ils démontrent que les dosages d’IgE vis-à-vis de l’ovalbumine et de l’ovomucoïde permettent de faire la distinction entre allergique et tolérants, et entre allergique à l’œuf cru et allergique à la fois à l’œuf cru et cuit.

Ce travail vient confirmer les résultats de nombreuses études concordantes qui démontrent l’intérêt des dosages d’IgE vis-à-vis de l’ovalbumine et de l’ovomucoïde pour améliorer la précision diagnostique dans l’allergie à l’œuf.

Ces résultats permettent de se passer dans la plupart des cas d’un test de provocation oral.

D’autre part, il a été démontré qu’en autorisant l’ingestion d’œuf cuit chez les patients uniquement allergique à l’œuf cru, il y avait plus rapidement une évolution favorable avec perte plus rapide de l’allergie à l’œuf cru.

Il est donc indispensable actuellement de compléter une recherche d’allergie à l’œuf par une étude des composés allergéniques.

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