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La saison du marronnier.

jeudi 23 mars 2006

Au printemps, c’est la saison du marronnier allergologique.

Non que le pollen de marronnier soit particulièrement allergisant mais en terme « journalistique » un marronnier est un sujet qui revient chaque année à la même époque.

Ainsi, tous les ans les médias dans un bel ensemble vous parleront des régimes de l’été en juin, de la rentrée scolaire début septembre, des courses de Noel en décembre et…. de l’allergie au moment du printemps.

C’est donc au printemps que nous recevons quasi quotidiennement des emails de journalistes qui veulent nous interviewer sur l’allergie.

Nous en sommes ravis tant il est vrai que les études montrent que 20 % de la population souffre d’allergie alors que seulement 10 %, dans les études optimistes, consultent un allergologue. Alors, toute information diffusée sur la nécessité de bien soigner une allergie sous peine de la voir s’aggraver est la bienvenue.

Nous répondons donc aux interviews en essayant de passer le message que l’allergie aux pollens est importante, nous en convenons, mais qu’il existe aussi tout l’année l’allergie alimentaire, l’asthme, l’urticaire, l’allergie médicamenteuse, l’eczéma, la rhinite, la conjonctivite et l’allergie aux venins d’hyménoptères.

Toutes ces maladies doivent sûrement être moins médiatiques mais elles sont tout aussi invalidantes que le rhume des foins.

Pourtant, malgré ce fléau de tous les jours qui touche un français sur cinq, l’allergologie n’est toujours pas reconnue comme une spécialité à part entière en France. Voilà un sujet journalistique qui dépasse les mois de mars et d’avril.

Alors, Mesdames et Messieurs les journalistes, bienvenue dans le monde de l’allergie mais nous préférons largement au marronnier, le séquoia sempervirens que l’on sème au printemps et qui garde sa vigueur toute l’année.

Voir en ligne : Dr Hervé Masson