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Le Furosémide protège du bronchospasme.
mercredi 12 juin 2002, par
Cet article italien est une revue de ce qui a été publié à propos de l’effet du Furosémide, célèbre diurétique, sur les bronches.
Effet protecteur du Furosémide à l’encontre de l’obstruction bronchique. : Cavaliere F, Masieri S dans Curr Drug Targets 2002 Jun ;3(3):197-201
Le Furosémide est surtout utilisé en tant que diurétique puissant, inhibiteur de la réabsorption du sodium et du potassium par les tubules rénaux. Cependant, d’autres effets pharmacologiques intéressants ont été mis en évidence comprenant une action protectrice du bronchospasme. Les effets du Furosémides sur les voies respiratoires sont identifiés au fur et à mesure que sont publiées des études sur ce sujet.
Ce médicament ne montre pas d’effet bronchodilatateur net, mais prévient ou atténue le bronchospasme provoqué par nombre de facteurs comme l’hyperpnée, certains médicaments (métabisulfite, bradykinine, AMP), les agents physiques ( aérosols hypo ou hypertoniques) et les tests de provocation allergénique chez les patients asthmatiques.
Le Furosémide a aussi une action sur les muqueuses des voies aériennes supérieures, ainsi ce médicament diminue-t-il les résistances nasales chez les patients atteints de rhinite non allergique et montre un effet protecteur de la réactivité spécifique allergénique de ces muqueuses chez le sujet allergique.
Le mécanisme d’action sur les voies aériennes du Furosémide n’a pas encore été démontré de façon claire et son intervention sur le flux épithélial des électrolytes, sur les prostaglandines, sur l’activité inflammatoire cellulaire, sur la régulation vasculaire ou neurologique, ne sont que pures hypothèses.
L’intérêt clinique de l’usage du Furosémide inhalé s’est développé ces dernières années. Quelques auteurs ont enquêté afin de savoir si ce médicament est efficace ou non sur la crise d’asthme. Le Furosémide est un médicament actuellement utilisé dans la prévention de l’asthme induit par l’exercice. Plus récemment, il a été observé que le Furosémide inhalé diminuait la dyspnée induite expérimentalement.
Indépendamment d’une possible application thérapeutique, ces études à propos de l’effet du Furosémide sur les muqueuses respiratoires peuvent contribuer à mieux comprendre la physiologie des voies aériennes supérieures et basses.
Ici, comme l’écrit l’auteur en conclusion, l’intérêt du Furosémide dans la protection du bronchospasme, n’est pas tant thérapeutique que didactique de la physiologie des muqueuses bronchiques. Cela nous permet d’entrevoir que les flux ioniques au niveau des cellules des muqueuses respiratoires jouent sans doute un rôle dans leur réactivité.
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