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Eczéma atopique : les pays industrialisés égaux devant la maladie.
lundi 12 mai 2003, par
Les auteurs ont effectué une étude sur une population enfantine, première du genre en Italie qui ne comptait qu’une étude chez l’adulte et seulement sur une auto évaluation, alors qu’ici a été rajouté un diagnostic médical. Outre la prévalence de la DA, ont été étudiés les signes associés ( asthme, rhinoconjonctivite ) et les facteurs favorisants ( antécédents et mode de vie).
Epidémiologie de la dermatite atopique chez des enfants scolarisés en Italie. : G. Girolomoni1, D. Abeni1, C. Masini1, F. Sera1, F. Ayala2, A. Belloni-Fortina3, E. Bonifazi4, P. Fabbri5, C. Gelmetti6, G. Monfrecola2, A. Peserico3, S. Seidenari7, A. Giannetti7 1Istituto Dermopatico dell’Immacolata, IRCCS, Roma ; 2Department of Dermatology, University of Napoli ; 3University of Padova ; 4University of Bari ; 5University of Firenze ; 6University of Milano ; 7University of Modena and Reggio Emilia, Italy dans Allergy 58 (5), 420-425
– Objet :
* la dermatite atopique est une pathologie fréquente dans les pays industrialisés.
* Une seule étude de grande ampleur sur la population générale a été réalisée en Italie, à partir d’un auto questionnaire.
* L’étude présentée ici a été envisagée pour estimer la prévalence de la DA chez les enfants scolarisés en Italie par une évaluation clinique par des dermatologues et par les critères anglais du « Working Party », également pour étudier les symptômes et les facteurs associés.
– Méthodes :
* il s’agit d’une étude croisée sur un échantillon randomisé d’enfants scolarisés de 9 ans venant de 7 villes italiennes.
* Les enfants ont été examinés par des dermatologues expérimentés.
* Les parents et les professeurs ont répondu à des questionnaires standardisées.
– Résultats :
* sur les 1369 enfants examinés, 88 avaient un diagnostic positif de DA , avec une prévalence estimée de 5.8 % ( 95% IC, 4.5-7.1)dans une population de référence.
* La prévalence de durée la DA était de 15.2% ( 95% IC, 12.2-18.2) pour la DA , de 11.9% ( 95% IC 9.0-14.8) pour l’asthme, et 17.6 % ( 95 % IC, 14.6-20.7) pour la rhinoconjonctivite.
* Le facteur associé le plus important était la présence d’une DA chez au moins un des parents.
* Il n’y avait pas d’association entre la DA et le tabagisme maternel durant la grossesse, le poids de naissance, l’âge de la mère au moment de la naissance de l’enfant, et l’allaitement au sein.
* Les caractéristiques environnementales de la maison et de l’école ne sont pas corrélées avec la prévalence de la DA.
* Des épisodes d’infections respiratoires basses étaient associés à l’asthme, et pour une moindre mesure également à la DA et la rhinite.
– Conclusions : la prévalence du diagnostic médical de la DA chez des enfants italiens scolarisés est comparable à celles des autres pays industrialisés. L’histoire familiale d’atopie était le facteur associé le plus important, alors que l’interaction complexe des facteurs d’environnement reste à élucider.
La première conclusion, « il y a autant d’enfants soufrant de DA en Italie que dans les autres pays industrialisés » , était prévisible, mais encore fallait-il le prouver.
Quant aux facteurs favorisants, cette étude confirme l’importance des antécédents familiaux d’atopie et ne porte aucune conclusion sur l’impact des facteurs d’environnement, à propos desquels on lit tout et son contraire, d’où la nécessité d’études complémentaires qui permettront peut-être de faire le tri, malgré l’intrication de ces facteurs entre eux, qui ne simplifie pas les conclusions des études.
En attendant, gardons-nous d’avoir des propos trop affirmatifs dans un sens ou dans l’autre.
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