Etude sur la gestion du syndrome d’allergie croisée pollens- aliments dans la pratique allergologique. : Songhui Ma, MD Scott H. Sicherer, MD Anna Nowak-Wegrzyn, MD
Mount Sinai School of Medicine, Department of Pediatrics, Division of Allergy and Immunology, New York, NY, USA
dans JACI October 2003 • Volume 112 • Number 4
– Objet : il n’y a pas de consensus sur le diagnostic et la thérapeutique du « syndrome d’allergie orale » (OAS : également connu sous le nom de syndrome d’allergie pollens -aliments), affection provoquée par réactions Ig E médiées à des protéines homologues contenues dans les fruits et les légumes et les pollens.
– Objectif : les auteurs ont cherché à déterminer comment les praticiens allergologues diagnostiquent et traitent ce syndrome.
– Méthodes : un questionnaire a été envoyé par mail à 226 allergologues sélectionnés aux USA par l’ Académie Américaine d’Allergie , Asthme et Immunologie ( AAAAI).
– Résultats :
* 122 ( 54 %) questionnaires retournés ont été analysés.
* La moyenne estimée de la prévalence de l’OAS parmi les patients allergiques aux pollens était de 5% parmi les enfants et 8 % parmi les adultes.
* 20 % des allergologues ont précisé que quelques patients ont évolué vers des réactions systémiques.
* 53 % des allergologues recommandent l’éviction complète des aliments responsables chez tous leurs patients, tandis que 9 % ne recommandent aucune restriction alimentaire.
* 30 % ne prescrivent jamais d’adrénaline pour le syndrome oral, 3 % en prescrivent toujours, et les autres ( soit 77 %) le font en fonction de la symptomatologie.
* 20 % ont diagnostiqué une allergie à la pêche dans des réactions systémiques, 13 % pensent que la cacahuète peut provoquer le syndrome oral et 25 % ne prescrivent pas d’adrénaline quand l’allergie à l’arachide se manifeste par des symptômes buccaux.
– Conclusion :
* les allergologues estiment la prévalence de ce syndrome chez des patients allergiques aux pollens ( 5-8 %) est inférieure à la prévalence rapportée (approximativement 50 %) dans les études publiées sur ces patients, reflétant peut-être un faible index de suspicion, de sous-diagnostic ou les deux .
* la dispersion des réponses concernant le diagnostic et la prise en charge indique la nécessité d’une meilleure définition de ce syndrome et des guidelines thérapeutiques.
* Les écarts pourraient être liés à la terminologie du syndrome OAS, et par conséquent l’utilisation d’un terme plus spécifique « syndrome d’allergie pollens -aliments » est suggéré.
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