Accueil du site > Maladies > Atopie > Etre l’aîné n’a jamais été une sinécure : quant aux aînés allergiques, c’est (…)
Etre l’aîné n’a jamais été une sinécure : quant aux aînés allergiques, c’est pire.
lundi 15 décembre 2003, par
Les auteurs danois ont étudié 700 enfants et leur fratrie à l’âge de 6 ans pour rechercher une allergie, un asthme ou un eczéma, en fonction de leur arrivée dans la famille et du nombre de leurs frères et sœurs.
Rang de naissance et grandeur de la fratrie comme facteurs de risques indépendants pour l’asthme, l’allergie et l’eczéma. : Roos M. D. Bernsen1, Johan C. de Jongste2 and Johannes C. van der Wouden1
Departments of 1General Practice and 2Department of Pediatrics, subdivision of Pediatric Respiratory Medicine, Erasmus MC - University Medical Center Rotterdam, Rotterdam, The Netherlands
dans Pediatric Allergy and Immunology 14 (6), 464-469.
Cette étude a été menée pour démêler les relations indépendantes entre le rang de naissance et l’importance de la fratrie avec la présence d’asthme d’allergie et d’eczéma.
Dans une étude rétrospective, 700 familles des Pays Bas ont été sélectionnées sur le critère d’enfants nés entre 1988 et 1990.
Les données ont été extraites des comptes -rendus d’examen clinique à l’âge de 6 ans de ces enfants et de leur fratrie.
Le rang de naissance, et pas la grandeur de la fratrie, apparaît comme un facteur de risque important pour l’allergie (excepté pour l’eczéma).
Les enfants nés les derniers ont un risque plus faible d’allergie que les aînés ( odd-ratios ajustés : 0.43, 1.26 et 0.05 pour les seconds, troisièmes et quatrièmes ou plus, respectivement ; p<0.0001).
L’allergie, en incluant l’eczéma, a également une relation significative avec le rang de naissance ( p = 0.01).
Pour l’asthme, il n’y a pas de relation claire avec le rang de naissance. Pour l’asthme toujours, il y a une relation non significative avec la taille de la fratrie ( ajusté pour le rang de naissance) p = 0.06) : les enfants premiers-nés dans des familles peu nombreuses ont un risque plus élevé que ceux de familles nombreuses. Pour l’allergie et l’eczéma de telles constatations n’ont pas été faites.
En conclusion, le rang de naissance est inversement proportionnel au risque d’allergie, et indépendant de la taille de la fratrie.
En conclusion il vaut mieux être né le dernier et avoir plein de frères et sœurs, ce qui n’est plus trop dans l’air du temps.
A 1.8 enfant par famille, on peut s’attendre à voir augmenter le nombre d’allergiques.
Le sexe des enfants aurait pu être inclus dans cette étude.
La vie est injuste : l’aîné a toujours porté une responsabilité et un investissement parental parfois lourd à porter et en plus il a plus de risques de devenir allergique.
Quant au petit dernier, gâté par ses parents, il l’est aussi par dame nature qui le fait moins allergique que ses frères et sœurs.
Recevez les actualités chaque mois
