Prévalence des réactions adverses dues aux aliments en Allemagne. Une étude de population. : T. Zuberbier1, G. Edenharter2, M. Worm1, I. Ehlers1, S. Reimann1, T. Hantke1, C. C. Roehr3, K. E. Bergmann4, B. Niggemann3
1Department of Dermatology and Allergy, University Hospital Charité, Humboldt University ; 2Edenharter Research ; 3Department of Pediatric Pneumology and Immunology, University Hospital Charité, Humboldt University ; 4Robert Koch Institute, Berlin, Germany
dans Allergy 59 (3), 338-345
– OBJECTIF.
Une étude de population a été mise en œuvre afin d’évaluer la prévalence de tous les types de réactions adverses dues aux aliments.
– METHODES.
- A partir d’une étude représentative en section croisée pratiquée en 1999 et 2000 à Berlin, pour laquelle un questionnaire a été adressé à 13 300 habitants.
- 4093 personnes ont répondu à ce questionnaire.
- Tout participant mentionnant un quelconque signe d’intolérance alimentaire ou l’existence de maladie allergique (n=2298) était interrogé par téléphone et, dans le cas où le type de l’intolérance alimentaire ne pouvait pas être déterminé précisément par l’anamnèse, il était invité à subir un bilan incluant un test de provocation alimentaire en double-aveugle contre placebo.
– RESULTATS.
- Dans la population berlinoise (âge moyen 41 ans), la prévalence cumulée de toutes réactions adverses alimentaires rapportée par les sujets eux-mêmes était de 34,9%.
- 814 individus ont subi le bilan avec test de provocation.
- La prévalence des réactions adverses alimentaires confirmée par test de provocation alimentaire en double-aveugle contre placebo était, dans cette population globale, de 3,6% (CI 95% ; 3,0-4,2%) et 3,7% dans la population adulte (18-79 ans, CI 95% ; 3,1-4,4%).
- 2,5% étaient IgE-médiés et 1,1% non IgE-médiées, le sexe féminin était plus fréquemment atteint (60,6%).
- La comparaison à des données statistiques disponibles chez l’adulte provenant d’une étude nationale allemande de 1998 a été pratiquée, ainsi la prévalence des réactions adverses alimentaires en Allemagne dans une population adulte (18-79 ans) était calculée à 2,6% (2,1%-3,2%).
– CONCLUSIONS
- L’étude donne pour la première fois des informations sur la prévalence de réactions adverses alimentaires à la fois immunologiques et non-immunologiques et souligne l’importance de cette pathologie dans la santé publique.
- Ces données montrent aussi qu’une approche individualisée comprenant un test de provocation est obligatoire pour confirmer le diagnostic.
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