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Allergie à la « Péni...ble »
mercredi 20 novembre 2002, par
L’allergie à la pénicilline reste encore un domaine où le diagnostic est difficile. La biologie est inutilisable. Ah ! qu’il est bon de penser que des tests in vivo permettent de résoudre un certain nombre de réactions à la pénicilline !
Diagnostic des réactions retardées à la pénicilline par des tests in vivo. : Romano A, Viola M, Mondino C, Pettinato R, Di Fonso M, Papa G, Venuti A, Montuschi P. Department of Internal Medicine and Geriatrics, UCSC Allergy Unit, Complesso Integrato Columbus, Rome, Italy. dans Int Arch Allergy Immunol 2002 Oct ;129(2):169-74
Les éruptions maculo-papuleuses et les rashs urticariens sont des réactions non immédiates communes durant les traitements par pénicillines ; celles ci souvent relèvent d’une réaction d’hypersensibilité cellulaire.
Nos objectifs étaient d’évaluer l’incidence de l’allergie chez des adultes présentant, durant un traitement par pénicillines, des réactions non immédiates et d ’évaluer la valeur potentielle des patch-tests, des lectures retardées des pricks tests et des réintroductions dans ces cas cliniques.
Nous avons utilisé pricks, intradermoréactions aussi bien que patchs tests avec les déterminants mineurs et majeurs, ampicilline, amoxycilline et les autres pénicillines suspectées. Nous avons réalisé des réintroductions avec les antibiotiques suspects.
– Résultats :
* les antibiotiques retrouvés étaient des aminopénicillines dans 93,1% des 259 patients, la plupart ayant présenté des rashs maculopapuleux provoqués par la piperacilline ( 4,2%).
* Trois patients ont eu des tests cutanés positifs immédiats.
* 94 ont eu des patchs tests et des intra dermoréactions positives en lecture retardée au penicillines accusées ( 90 pour les aminopenicillines et 4 pour la pipéracilline) et considérés comme ayant eu des réactions retardées.
* Cinq des 8 patients qui ont eu des intradermoréactions positives en lecture retardée avec des patchs tests négatifs pour les pénicillines suspectées ont bénéficié de tests de réintroduction, deux ont eu des réactions avec l’antibiotique préalablement responsable.
* Parmi les 154 patients restant avec un bilan allergologique négatif, 125 ont accepté un test de réintroduction ; seul trois ont réagi.
* Sur ces 98 patients, 93 parmi ceux ayant eu une réaction maculo - papuleuses ont montré une réaction retardée( 94 pour les aminopénicillines et 4 pour la pipéracilline)
– En conclusion,
* Aussi bien les patchs tests que les intradermoréactions sont utiles pour évaluer les réactions non immédiates à la pénicillline, en particulier les rashs maculo - papuleux.
* Les patchs tests et les intradermoréactions positives en lecture retardée témoignent de l’hypersensibilité retardée. Les intradermoréactions paraissent un peu plus sensibles que les patchs.
Voilà bien des tests réalisables en allergologie libérale sans risque à priori, mais cela n’est pas dit !
On peut toutefois regretter le manque de précisions quant à la méthodologie et aux concentrations employées pour les réaliser.
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