On peut provoquer un nez allergique, il peut encore se mettre en colère !!

mercredi 18 mai 2005 par Dr Stéphane Guez1366 visites

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On peut provoquer un nez allergique, il peut encore se mettre en colère !!

On peut provoquer un nez allergique, il peut encore se mettre en colère !!

mercredi 18 mai 2005, par Dr Stéphane Guez

Le test de provocation allergique reste souvent le « gold » standard en matière de test pour affirmer une allergie et tester l’intérêt de divers traitements. Mais il faut qu’à l’état de base le sujet n’ait pas de symptômes. Comment alors explorer une allergie perannuelle aux acariens qui par définition entraîne des symptômes permanents ?

Évaluation d’un test de provocation intranasal avec des acariens de la poussière de maison comme outil de recherche clinique. : N. B. Oldenbeuving1, A. KleinJan1, P. G. Mulder2, P. Lumley3, E. J. J. de Groot1,4, C. M. van Drunen1,4, W. J. Fokkens1,4Departments of 1Otorhinolaryngology and 2Epidemiology and Biostatistics, Erasmus MC, Rotterdam, The Netherlands ; 3Clinical Pharmacology, GlaxoSmithKline, Greenford, UK ; 4Department of Otorhinolaryngology, Academic Medical Center, Amsterdam, The Netherlands

Departments of 1Otorhinolaryngology and 2Epidemiology and Biostatistics, Erasmus MC, Rotterdam, The Netherlands ; 3Clinical Pharmacology, GlaxoSmithKline, Greenford, UK ; 4Department of Otorhinolaryngology, Academic Medical Center, Amsterdam, The Netherlands

dans Allergy 60 (6), 751-759.

 Introduction :

  • La conséquence d’une exposition pendant toute l’année aux acariens de la poussière de maison (HDM) est que les patients ayant une rhinite perannuelle n’ont jamais de période sans symptômes cliniques.

 objectif de l’étude :

  • Dans cette étude, les auteurs ont étudié si, malgré la persistance des symptômes, il est possible de réaliser un test de provocation aux HDM afin d’étudier la rhinite allergique perannuelle et les effets des traitements.

 Méthodologie :

  • Dans une étude avec des groupes parallèles, après une semaine de traitement par fluticasone local ou après placebo, 20 patients ayant une rhinite allergique aux HDM avec des symptômes (obstruction nasale, écoulements, éternuements, prurit nasal et symptômes oculaires) ont été évalués :
    • selon 3 scores différents
    • et par une mesure du débitmètre nasal inspiratoire (PNIF) après test de provocation nasal par HDM.
  • Les tests de provocation ont été réalisés avec 1000 unités biologiques/ml, et 24h après avec 10.000 UB/ml de HDM. 
  • Avant et après les tests de provocation, des biopsies nasales ont été pratiquées pour marquage immuno-histochimique afin de déterminer le nombre des éosinophiles.

 Résultats :

  • Les tests de provocation aux HDM entraînent une augmentation des symptômes et une diminution du PNIF.
  • Même après provocation par de fortes doses d’allergènes, le groupe sous fluticasone présente de façon significative :
    • moins de symptômes que les patients sous placebo en ce qui concerne l‘obstruction nasale, les éternuements, les symptômes oculaires
    • et pour le PNIF, à la fois de façon précoce et à la phase retardée.
  • La fluticasone entraîne également une suppression de la rhinorrhée pendant la phase retardée et l’afflux de éosinophiles au niveau de la lamina propria.

 Conclusions :

  • Malgré la persistance élevée de symptômes de fond, des réponses allergiques peuvent être induites dans ce modèle d’allergie perannuelle de rhinite aux acariens.
  • Le score VAS semble être le plus apte à détecter de façon précoce les modifications symptomatiques et la suppression des symptômes après 7 jours de traitement par fluticasone.
  • Le taux des éosinophiles tissulaires à l’état de base est corrélé de façon positive à la sévérité de la réaction après le premier test de provocation.

Dans ce travail, les auteurs démontrent qu’il est possible de faire un test de provocation aux acariens chez des patients ayant une rhinite allergique perannuelle malgré la persistance de symptômes lors du début du test. Ce test est pertinent puisqu’il est démontré une diminution des symptômes sous fluticasone.

Ce travail est intéressant car il démontre qu’il est possible de faire un test de provocation dans la rhinite chez des patients pourtant encore symptomatique. Il s’agit d’une démonstration intéressante car à priori on aurait pût penser que le test de provocation n’aurait eu aucun intérêt.

Mais il semble bien qu’il soit possible d’évaluer une aggravation significative des symptômes après le test avec une diminution significative du débit nasal inspiratoire. A l’aide de 2 groupes, l’un sous corticoïdes locaux et l’autre sous placebo, les auteurs prouvent que ces tests de provocation par voie nasale sont réellement pertinents.

La preuve supplémentaire est apportée par la corrélation entre le nombre des éosinophiles tissulaires dans les biopsies avant le test, et le résultat symptomatique de premier test de provocation.

Il est donc possible d’utiliser un test de provocation par voie nasale avec analyse du score clinique et du débit inspiratoire nasal chez des patients souffrant d’une rhinite perannuelle.

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