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Intérêt des tests de contact aux acariens chez des patients sans dermatite atopique ?
vendredi 23 mai 2003, par
Les tests de contact aux acariens sont maintenant bien documentés dans l’exploration des dermatites atopiques et sont sans aucun doute d’une grande utilité. Ces auteurs ont voulu comparer ces mêmes tests faits chez des patients non atteints de DA.
Fréquence et intensité des réponses aux patch tests aux acariens sont plus faibles chez les sujets non atopiques comparativement aux patients porteurs d’une dermatite atopique. : S. Seidenari, F. Giusti, G. Pellacani, L. Bertoni Department of Dermatology, University of Modena and Reggio Emilia, Italy dans Allergy 58 (5), 426-429
– Sujet : depuis toujours , les résultats des patch tests aux acariens chez les sujets atteints de dermatite atopique, ont été peu exploités.
– Le but de cette étude était de rechercher la fréquence des réponses aux tests cutanés aux acariens chez des sujets non atopiques, et de les comparer à ceux observés chez les patients atteints de DA.
– Méthodes :
* des patchs-tests ont été réalisés, avec un mélange de D.Ptéronyssinus et de D.Farinae à deux concentrations différentes( 20 et 40 %) , chez 75 sujets non atopiques, dont 33 avaient une rhinite allergique et 42 des volontaires sains, et chez 210 patients atteints de DA.
– Résultats :
* des réponses positives ont été observées aux tests aux acariens à 20 % chez 17 sujets non atopiques ( 23 %) , et chez 102 sujets atopiques ( 49%).
* L’exécutant notait une intensité plus faible des réactions, avec un score moyen de 1.4 comparativement à 2.1 chez les atopiques.
– Conclusions : bien que des réponses positives aux patch tests soient également observées chez des sujets sans dermatite atopique, leur fréquence et leur intensité étaient significativement moins élevées comparativement aux patients atteints de DA .
Les patch tests aux acariens sont plus fréquemment positifs dans la population avec DA, heureusement , avec un seuil de positivité plus bas, heureusement aussi.
Ils sont fiables, certainement sans faux positifs puisque seuls 20 % des non atopiques répondent positivement comparés à 50 % des DA.
Ce que l’on ne sait pas , c’est quelle proportion de tests positifs on retrouve dans la population avec rhinite allergique par rapport aux volontaires sains, ce serait intéressant : si elle est la même, ces tests n’auraient aucune valeur, même pas de témoin de la sensibilisation allergénique aux acariens.
En conclusion, autant ces tests semblent indispensables dans l’exploration des DA, autant dans la rhinite allergique et chez les volontaires sains, leur utilité reste à prouver.
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