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Une relation entre myopie et allergie : faut voir…
lundi 9 novembre 2009, par
Les ophtalmos japonais ont eu l’idée d’explorer les troubles de la réfraction chez les patients ayant une conjonctivite allergique. Il semble que les allergiques soient plus myopes que les autres. Mais tous les allergènes ne seraient pas concernés…
Relation entre myopie et taux d’IgE spécifiques chez les patients ayant une conjonctivite allergique : Mimura T, Yamagami S, Usui T, Funatsu H, Noma H, Honda N, Amano S.
Department of Ophthalmology, University of Tokyo Graduate School of Medicine, 7-3-1 Hongo, Bunkyo-ku, Tokyo,
dans Clin Experiment Ophthalmol. 2009 Sep ;37(7):670-7
– But :
- Des allergènes extérieurs variés peuvent provoquer une conjonctivite allergique alors que les troubles de la réfraction sont aussi liés (en tant que facteur endogène) à la pathogénèse de la conjonctivite allergique.
- Cependant, on sait peu de choses de l’interaction entre les facteurs endogènes et exogènes chez les patients ayant une conjonctivite allergique.
- Nous avons exploré la relation entre les défauts de réfraction et les allergènes extérieurs chez les patients ayant une conjonctivite allergique.
– Méthodes :
- Soixante patients ayant une conjonctivite allergique et 60 sujets sains (non allergiques) ont été enrôlés.
- Une étude de la réfraction a été menée chez tous les sujets.
- On a mesuré, de plus, les taux d’immunoglobulines E totales (IgE) et spécifiques de 12 allergènes respiratoires par un système CAP.
– Résultats :
- Les patients qui avaient un taux positif d’IgE spécifiques pour les allergènes intérieurs avaient des myopies plus élevées que ceux qui avaient un taux négatif.
- Etaient concernés les patients ayant des IgE spécifiques de la poussière de maison (3.66 +/- 2.95 vs. -1.05 +/- 3.39, P = 0.0015), de Dermatophagoïdes pteronyssinus (D. pteronyssinus) (-3.50 +/- 2.91 vs. -1.01 +/- 3.46, P = 0.0021), et d’acarus (-3.45 +/- 2.21 vs. -1.51 +/- 3.73, P = 0.0087) alors que les patients ayant ou non des anticorps spécifiques des allergènes extérieurs n’étaient pas différents en terme de réfraction.
- Les réfractions dans le groupe intérieur (-3.58 +/- 3.42) et intérieur/extérieur (-3.70 +/- 2.64) étaient plus élevées que dans le groupe extérieur (-0.84 +/- 2.30, P = 0.0047 et P = 0.0032) et dans le groupe non allergique (-1.30 +/- 1.48, P = 0.0082 et P = 0.0054) [-réfraction] était corrélée de façon significative avec les IgE totales (r = 0.333, P = 0.0093), la poussière de maison (r = 0.355, P = 0.0054) et D. pteronyssinus (r = 0.379, P = 0.0028), alors qu’aucune corrélation entre les défauts de réfraction et les allergènes extérieurs n’a été prouvée.
– Conclusion :
- Ces résultats suggèrent que les taux d’IgE spécifiques des allergènes intérieurs, tels que la poussière de maison, pourraient être associés aux défauts de réfraction.
Une étude a été menée au Japon pour comparer les défauts de réfraction de 60 patients allergiques (conjonctivite) à ceux de 60 sujets non allergiques.
On a étudié la réfraction de tous les participants et dosé les taux d’IgE totales et spécifiques (CAP système) de 12 aéroallergènes.
Il s’avère que les patients ayant des IgE spécifiques des pneumallergènes intérieurs (poussière de maison, acariens) étaient plus myopes que les sujets non allergiques.
Aucune corrélation entre trouble de la réfraction et allergènes extérieurs n’a, pas contre, été mise en évidence.
Ce travail a un petit côté rétro : on y parle encore de poussière de maison. Les nostalgiques apprécieront cette madeleine…
Pour le reste, je reste perplexe.
Le sujet ne manque cependant pas d’intérêt. On s’intéresse assez peu à l’œil d’une manière générale. Est-ce qu’on aurait plus facilement, lorsqu’on est allergique et myope, des signes oculaires ?
Il faudrait comparer les patients allergiques entre eux en fonction de leur symptomatologie…
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