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Pour avoir une maison propre, il faut aspirer sur les bords.
samedi 31 mai 2003, par
Il s’agit d’une nouvelle étude sur la répartition de l’allergène majeur de l’acarien domestique dans l’habitat. Ici, il est question de la poussière du milieu du salon et de celle des bords. On peut se poser légitimement la question : A quand les plinthes aspirantes ?
Distribution de l’allergène de l’acarien domestique : comparaison des niveaux d’allergène d’acarien domestique dans des échantillons de poussière collectés en différents endroits de salons dont les sols sont recouverts d’un revêtement lisse. : T. Maas, J. J. M. Rovers, H. J. A. M. Schönberger, C. P. van Schayck Department of General Practice, Maastricht University, The Netherlands
dans Allergy 58 (6), 500-502
– CONTEXTE. La distribution de l’allergène majeur (Der p1) de l’acarien domestique dans des salons dont les sols sont recouverts d’un revêtement lisse a été mesurée au milieu de la pièce comparativement à la périphérie . L’hypothèse était que l’activité entraînerait le déplacement de Der p1 du milieu vers la périphérie de la pièce.
– METHODES. Les échantillons du milieu et de la bordure de 50 sols recouverts d’un revêtement lisse ont été collectés et analysés quant au contenu en Der p1 à l’aide d’un moyen standardisé.
– RESULTATS.
* L’exposition à Der p1, exprimée en nanogramme/m², montrait que les échantillons des bords contenaient significativement plus de Der p1 comparés à ceux du milieu des pièces (moyenne : 2,57 contre 0,27, respectivement, P=0,023).
* La présence d’animaux domestiques et de plus de deux habitants augmentaient la différence.
* Lorsque les résultats sont exprimés par unité de poids de poussière (nanogramme/g), des différences significatives étaient détectées uniquement si on comparait le contenu en Der p1 des échantillons collectés dans des maisons dans lesquelles vivaient 3 ou plus habitants [moyenne : 2 (bords) contre 53 (milieu), respectivement, P=0,035].
– CONCLUSIONS. L’allergène Der p1 est inégalement distribué sur le sol des salons recouverts d’un revêtement lisse, probablement du fait que l’activité déplace la poussière du milieu vers la périphérie. L’expression de la concentration de Der p1 en nanogramme/g et en nanogramme/m² ne semble pas objectivement comparable.
D’après cette étude, si on n’utilise que la mesure de Der p1 par rapport à l’unité de surface, dans des habitats où vivent au maximum 3 personnes, les résultats sont significatifs. Il y a plus de Der p1 à la périphérie qu’au centre des salons.
Par contre, la mesure exprimée en nanogramme/g n’est significative que dans les habitats où vivent plus de 3 personnes. Ce qui voudrait dire que la concentration en Der p1 par gramme de poussière augmente avec le nombre d’habitants. Ainsi, la présence de l’humain, elle-même, est un facteur de risque de développement des acariens.
La concentration de Der p1 par unité de surface serait un marqueur de sa répartition dans les salons.
Alors que sa concentration par unité de poids serait un marqueur du risque de gravité de l’exposition.
Ces deux mesures ne sont donc pas comparables.
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